C’est le secret dans le secret ! L’existence au sein même de nos services secrets d’une cellule encore plus secrète : un petit noyau de tueurs qui ne peuvent être activés que par les plus hautes instances de notre pays ! C’est-à-dire le président de la République ! Mais attention, ces assassins d’état ne sont pas censés exister. Et leurs faits d’armes encore moins !
Ce sont les tueurs Alpha ! Ils ne figurent dans nul organigramme et aucun document administratif ne mentionne leurs activités. Et, bien sûr, dans les archives officielles on ne trouve pas trace des missions qui leur ont été confiées !
Autre révélation, qui n’est pas moins étonnante – je l’ai trouvée dans un livre récent de mon confrère Vincent Nouzille – parmi les présidents de la Ve République qui ont eu recours aux services de ces spécialistes de l’assassinat ciblé et extrajudiciaire, c’est François Hollande qui semble avoir été leur employeur le plus constant ! Celui, donc, qui n’a pas hésité à secrètement condamner à la peine suprême les pires ennemis de notre pays. Et, évidemment, il s’agit de terroristes coupables d’avoir donné la mort à quelques-uns de nos concitoyens… Et qui ont donc été châtiés en tant que tels ! Bref, c’est l’application de la loi du Talion au plus haut sommet de l’État.
Mais naturellement François Hollande n’a pas été le premier président à agir ainsi. Et avant même la création du groupe Alpha, au mitan des années 1980, d’autres chefs d’état ont usé, et parfois même abusé, de ce redoutable droit de vie ou de mort, exercé dans le plus grand secret et sans le contrôle d’une instance élue et donc représentative.