Tribune de Thierry Lecoquierre, médecin généraliste au Havre, publiée le 8 décembre 2015 sur L’Obs et retirée suite à la réaction de Caroline De Haas sur Twitter :
La femme frontiste n’apparaît pas moins mammifère que les autres femmes, même si on la sait nantie d’un cerveau reptilien plus proéminent que la moyenne. Comme tout une chacune, elle est soumise aux humeurs hormonales. Avec une particularité que l’ethnologie nous confirmerait : elle mouille surtout devant l’homme brute qui la rabaisse.
La sympathisante FN nous offre assurément des verges pour se faire battre. Comme elle apprécie la botte et le macho, exècre les idées féministes, jouons son jeu : battons-la de nos verges. Prenons-la au mot, prenons-la tout court. Puisqu’elle nous donne la recette pour métisser le bleu Marine, utilisons-la contre son camp. Maîtrisons sexuellement les petites frontistes décérébrées, engrossons-les sans hésiter pour la survie d’une humanité souriante. Comme elles sont sottes et tombent facilement face aux arguments épais, bécasses attirées par la gâchette du chasseur en treillis, les choses devraient être aisées. Fabriquons une descendance crépue (j’allais dire frisée, mais je me suis fait peur !) au parti d’extrême-droite, crêpons le chignon de « la France aux français » terrorisée par l’altérité.
Refusant les avancées du planning familial, chaque grossesse débouchera sur un petit métis ou un bâtard, artiste de demain qu’elle finira bien par adopter.
Blacks, nègres, bougnoules, juifs, gauchistes, romanos, gitans, handicapés, francs-maçons et même mes gays amis solidaires : haut les queues ! Mettons nos consciences sous l’oreiller, et haro sur la croupe offerte (hélas parfois jolie !) pour une vaste copulation altruiste. Assurons une multicolore descendance à ce pays qui sombre.
Avec un seul objectif : noyer le poison dans l’œuf.