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Juan Branco piégé par une question innocente d’Éric Morillot sur l’affaire Duhamel

Le jeune avocat qui vient « du peuple de gauche » embrasse toutes les nouvelles causes et saute sur toutes les affaires médiatiques qui passent à sa portée : Macron et l’oligarchie avec son pamphlet Crépuscule en 2019, les Gilets jaunes avec Maxime Nicolle et Christophe Dettinger en 2019, la persécution de Julian Assange depuis 2015, l’attaque de Pavleski contre Griveaux en 2020, l’homosexualité de Gabriel Attal. À l’occasion de la sortie de son ouvrage Abattre l’ennemi, il est invité le 4 avril 2021 sur Sud Radio, chez Éric Morillot et ses Incorrectibles.

 

 

Juan Branco, l’homme du peuple de gauche caviar

Très vite, après avoir, la main sur le cœur, exhibé la pureté de son combat (il défend les persécutés par le Système gratuitement), on en arrive aux attaques personnelles, notamment son obsession anti-Attal.

10’07 – Éric Morillot  : Vous n’avez pas de problèmes personnels avec certains d’entre eux ? Certains le laissent entendre…

Juan Branco : Mais oui parce que en fait on cherche à désactiver la charge politique de ce que je porte. Donc évidemment qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut psychologiser. Faut me faire passer pour un fou, un mythomane, quelqu’un d’envieux, de fixé, etc. J’ai eu les mêmes destinées que ces personnes, dans leur système, j’ai mieux réussi qu’eux. C’est-à-dire que si vous regardez les titres des petits marquis de la République, je suis arrivé au plus haut. Et pourquoi est-ce que j’ai fait ça ? J’ai fait ça volontairement pour que jamais, on puisse me faire ce procès. Pour qu’à aucun moment on puisse me dire mais c’est par envie, c’est par frustration, c’est parce que tu as raté l’ENA, etc. Je me suis efforcé de passer tous ces titres auxquels eux croient comme étant des légitimants de leur parole, eux croient vraiment que parce qu’ils ont réussi tel concours ils sont plus talentueux, ils ont des mérites particuliers, et comme Gabriel Attal par exemple…

Morillot va se faire très discret pendant le déballage ininterrompu de Branco, dont la technique consiste à produire un mur de sons, à ne pas s’arrêter de parler. Il occupe le terrain, mange le micro comme disent les spécialistes de la radio. Et à ce jeu, il est plutôt doué. En revanche, sur le contenu politique de ses assertions, on sent une vraie faiblesse. La preuve avec la question faussement (on l’espère pour lui) innocente de Morillot...

15’50 – Morillot  : Vous pensez qu’on est en train de museler les dissidents ?

Branco  : En France ? En France ? Mais quelle parole dissidente sincère est entendue aujourd’hui dans l’espace médiatique ? Quelle parole dissidente réelle, en rupture réelle avec le système existant ?

Morillot  : Néanmoins, je parle notamment du côté de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon qui a par exemple dénoncé mercredi soir un programme de mesures incohérent, François Ruffin de son côté a ironisé, Macron nous a fait un poisson d’avril avant l’heure, il dit qu’il va créer des lits pour les soignants, les soignants réclament des lits depuis un an, ils en ont eu combien ? Zéro. Nous avons des irresponsables au pouvoir, Marine Le Pen a fustigé quant à elle un Waterloo vaccinal, cette fois, dont Emmanuel Macron n’assumerait pas la responsabilité,

Branco  : Du commentaire électoraliste, tout ça c’est pour préparer 2022, avec une sorte de tentative de distinction sur la technocratie, c’est-à-dire qu’en gros on ne discute que de si telle aurait été prise si j’avais été au pouvoir ou telle autre, alors qu’en fait il y a un problème de structure aujourd’hui en France, le peuple n’a pas la parole et il faut lui redonner les moyens de cette parole, c’est ce que je décris dans ce livre dont on va parler…

Stop ! Analyse.

Branco, qui vient de l’intérieur du Système (et non pas du peuple de gauche, plutôt de sa bourgeoisie), a une bonne connaissance des interrelations oligarchiques à l’intérieur du Système, malheureusement gâchée par un logiciel gauchiste de niveau lycéen : les puissants qui se moquent du monde, le peuple qui n’a pas la parole, la déconnexion des élites, les grandes écoles qui formatent tout le monde sauf moi, les élections qui sont biaisées... On dirait le retour du RIC. On est loin des réseaux de pouvoir occultes, du Grand Reset et du lobby qui censure tout ce qui va contre son intérêt, un lobby que JB – Juan Branco, pas le whisky – se garde bien d’attaquer ou même de dénoncer comme source de pouvoir réel.

Pourtant, c’est bien ce lobby qui tire les grosse ficelles des caleçons des ministres, on le voit de manière sidérante au dîner du CRIF chaque année ! JB vise plus bas, c’est moins dangereux, il concentre ses tirs sur la bande Attal-Castex-Véran, mais c’est une attaque superficielle du Système, puisque les trois nommés ne sont pas des irremplaçables. Ce sont des ministres, certes, mais jetables, une fois qu’ils sont usés. C’est le cas de Véran actuellement, progressivement remplacé dans les médias macroniens par Blachier. Branco, à l’image du Canard enchaîné, ne remet rien en cause structurellement. Les ministres de la République sont interchangeables, pas les ministres profonds qui eux sont là à vie, jusqu’à la mort.

Nous parlions d’un opposant superficiel formé à l’intérieur du Système, qui en connaît les rouages, les us, les secrets : justement, la question de Morillot sur Duhamel va mettre le chevalier blanc dans un sacré embarras.

 

Branco botte en touche sur l’affaire Duhamel,
mais le ballon lui revient en pleine gueule

34’37 – Branco  : Mais les patrons de presse ne sont pas à la botte du pouvoir, ils sont le pouvoir. Les personnes qui aujourd’hui détiennent les médias en France sont les personnes qui ont fabriqué Emmanuel Macron… Vous ajoutez à ça les soutiens qu’il a eus à sciences Po, notamment via Olivier Duhamel et les réseaux Descoings que je connais intimement, c’est pour ça que j’étais en fait si tôt en capacité de comprendre ce qui se passait avec la Macronie. En fait ils viennent de ce qui m’a, essayé de m’engendrer, ce qui a essayé de me propulser sur le devant de la scène, Richard Descoings le directeur de Sciences Po qui a essayé de m’employer, qui m’avait employé même, qui avait essayé de me faire rentrer dans un...

Morillot  : Vous étiez au courant de toutes ces affaires, dont on a parlé ?

Branco  : Mais bien sûr !

Morillot  : Que ne les avez-vous dénoncées plus tôt ?

Branco  : Mais, ne l’ai-je pas fait ? Mais est-ce que ça ne fait pas des années que je crie seul pour essayer de prévenir de la décadence et de la dégénérescence qui habitent ces espaces-là ? Moi j’ai pris tous les matins le 83, le bus pour aller à l’école, avec le fils adoptif d’Olivier Duhamel, et j’ai vu dans quel état il était. Comment ça se fait qu’on a laissé cette personne-là, en sachant parfaitement, parce que dans ces milieux-là tout le monde se surveille, ce qu’il faisait. Comment ça se fait qu’on a laissé cette personne-là adopter deux enfants du tiers-monde à l’époque en les exposant, à, c’est ça la vraie affaire politique, c’est ça d’ailleurs ce dont personne ne parle aujourd’hui dans les médias lorsqu’ils parlent de l’affaire Duhamel. Comment est-ce qu’on a exposé ces enfants, et comment on les a mis entre les mains de cette personne, quel passe-droit, de quels passe-droits il a bénéficié, qui est responsable ?

Ce coup-ci, le mur de phrases n’arrivera pas à cacher le malaise en plateau : Branco n’a rien dit, et il savait. Comme le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, qui a démissionné sous la pression depuis. Branco, pourtant le pourfendeur de toutes les injustices, n’a pas utilisé son exposition médiatique pour dénoncer une injustice flagrante qui était le secret de polichinelle de toute la gauche caviar.
La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, disait Staline.

 

La stratégie de récupération Branco, sur E&R :

 






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