Lors d’un déjeuner à Marseille au milieu de ses supporteurs, le fondateur du FN – qui conteste son exclusion – a lancé le « Rassemblement bleu blanc rouge ».
Une foule de journalistes, des policiers et un imposant service de sécurité : voilà le comité d’accueil auquel a droit Jean-Marie Le Pen lorsqu’il franchit les barrières de l’hôtel du Mas des Grives, sur les hauteurs du 13e arrondissement de Marseille. C’est vers 11h30 que le fondateur du FN a fait son arrivée dans une berline noire aux vitres fumées avec sa femme Jany. Mais il fait durer le suspense. Aux journalistes, il répète son habituel discours de grognard, il embrasse les joues des militantes et avale une assiette de bœuf-pommes de terre au déjeuner. C’est peu avant 16 heures que Jean-Marie Le Pen décide enfin de passer aux choses sérieuses. « Je vous annonce la création d’un nouveau mouvement, le Rassemblement bleu blanc rouge », tonne-t-il. Les statuts de cette structure que Le Pen présidera seront déposés courant septembre.
« Remettre le FN dans l’axe »
L’objectif ? « Remettre le FN dans l’axe » et récupérer les « orphelins de Jean-Marie Le Pen » qui ne trouvent plus leur place au sein du parti qu’il créa en 1972. Ce mouvement a vocation à incarner une sorte de courant semblable au Rassemblement bleu Marine et donc à être associé au FN. « Le FN et Marine Le Pen seront bien en peine de nous refuser. C’est la formation qui va nous réunir [...]. Nous continuerons à tenter de faire du FN une force d’alternance », a expliqué le Menhir. En revanche, le « Rassemblement bleu blanc rouge » n’a pas vocation à investir des candidats pour les élections. Depuis l’université d’été, Marine Le Pen a réagi, coupant court à tout rapprochement avec le mouvement de son père : « Jean-Marie Le Pen peut créer toutes les associations qu’il veut ! C’est un homme libre ! Mais il n’y a pas de courant constitué au sein du FN. Ce n’est pas possible. »
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