On observe une fracture au sein du M5S (Mouvement Cinq Étoiles) à l’occasion du débat sur l’immigration.
L’ensemble des quotidiens italiens rapporte la fracture entre les « grillini » ayant fait voter un amendement par la commission de Justice au Sénat en faveur de la dépénalisation du délit de clandestinité (qui a été adopté avec l’avis favorable du gouvernement) et leur chef Beppe Grillo, qui a posté sur twitter un message dur rappelant que l’abolition du délit de clandestinité « n’était pas dans le programme » et que « les lois sociales non-prévues doivent passer par un débat en assemblée et proposé par le biais d’un blog ».
Les quotidiens relatent une réunion nocturne très animée du Mouvement 5 Étoiles où Casaleggio aurait même menacé de démissionner :
« Le délit de clandestinité coupe en deux le M5S. Grillo : il ne faut pas l’abolir » (Corriere)
« Clandestins, Grillo dément le M5S » (Repubblica)
« Grillo dément ses grillini, chaos M5S » (Messaggero).
À signaler l’éditorial du Sole 24 Ore de S. Folli « Grillo, le cap à droite » :
« Le virage à droite des M5S est assez évident et personne ne s’étonnerait si d’autres sujets du genre “loi et ordre” finissaient par trouver une place dans la dialectique de leur chef. L’équilibre des larges ententes glisse à gauche, voilà pourquoi Grillo, suivant son instinct, finit par occuper une place à droite. Sur l’immigration et sur autre chose encore. »
À signaler aussi l’analyse de la Stampa : « Un électorat né à gauche mais qui s’élargit maintenant à droite », qui reprend les résultats de différents sondages concernant le parti de Grillo.
Revoir l’analyse d’Alain Soral sur la montée de Beppe Grillo (extrait de l’entretien de mars-avril 2013) :