Les Israéliens, dont le gouvernement souffle le chaud et le froid, ces derniers jours, sur une attaque contre les installations nucléaires iraniennes, commencent à croire que l’hypothèse de centaines de missiles ravageant leur entité ne relève plus de la politique-fiction.
Le président iranien, comme le secrétaire général du Hezbollah, ont confirmé, vendredi, cette hypothèse : Mahmoud Ahmadinejad a assimilé Israël à une « tumeur cancéreuse », et Sayed Hassan Nasrallah a martelé que le Hezbollah est capable de « transformer la vie des milliers d’Israéliens en enfer ».
Sur le terrain, la montée des tensions, chez l’entité sioniste, se fait sentir, dans les centres de distribution de masques à gaz, qui connaissent un afflux, sans précédent, depuis des années.
Les appels téléphoniques aux centres de renseignements des municipalités, pour localiser les abris publics, se multiplient.
Sur ce front, la mairie de Tel-Aviv, une cible privilégiée, avec le quartier général de l’armée et le siège du ministère de la Défense, a annoncé que 60 parkings souterrains allaient être aménagés, pour accueillir des centaines de milliers de personnes, en cas de besoin.
À ce dispositif s’ajoute un réseau de 220 abris publics « spécialement conçus, pour résister à des missiles ». Ils font, actuellement, l’objet de contrôles renforcés, pour vérifier que l’isolation, les systèmes d’aération et de distribution d’eau fonctionneront le moment venu. Signe de l’inquiétude ambiante : La 10, une chaîne de télévision privée, a interviewé des enfants, pour savoir s’ils redoutaient une guerre.
À titre de précaution, l’arrière a, également, été mobilisé par l’armée, qui a testé, pour la première fois, cette semaine, une procédure d’alerte aux missiles, par l’envoi de SMS, sur les téléphones portables. Cette opération a été menée, région par région, afin que « seuls, les habitants des secteurs visés par une attaque, se précipitent dans les abris », ce qui est censé « éviter une paralysie de l’ensemble du pays ».