Le ras-le-bol des Irlandais face aux mesures d’austérité qui leurs sont imposées depuis le début de la crise vient de prendre un tour nouveau : la moitié des contribuables ont en effet refusé d’acquitter la nouvelle taxe d’habitation dont les propriétaires étaient redevables au 31 mars dernier. Un mouvement de révolte qui pourrait avoir des conséquences sur le résultat du référendum de ratification du nouveau traité européen.
Suite à la déroute des principales banques du pays provoquée par des investissements inconsidérés dans l’immobilier, l’Irlande avait dû, pour sauver son système bancaire, accepter de conclure en 2010 avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international un plan d’aide d’un montant de 85 milliards d’euros.
En contrepartie le Gouvernement irlandais avait dû s’engager à réaliser des réformes structurelles importantes et à réduire d’une façon drastique ses dépenses publiques. Privatisations et nouveaux impôts sont désormais d’actualité au pays du « tigre celtique », sous la tutelle vigilante de la Troïka – FMI, BCE et Union européenne.
Dans le cadre des nouvelles mesures fiscales, une taxe d’habitation d’un montant unique de 100 euros avait été imposée par l’Union européenne et le FMI – dirigé à l’époque par l’espoir du PS français, Dominique Strauss-Kahn – en contrepartie de l’aide accordée.
Mise en place en juillet 2011 par le Gouvernement dirigé par Enda Kenny, cette taxe a été jugée profondément inique par les Irlandais : aucune évaluation des biens immobiliers n’ayant été effectuée, un ouvrier habitant une modeste maison est assujetti du même montant de cent euros qu’un milliardaire résidant dans une vaste demeure !
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