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Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

La Yougoslavie n’est plus. Trois Etats méridionaux ont émergé de cet éclatement : la Macédoine, le Monténégro et la Serbie, sans oublier la province serbe du Kosovo, qui a unilatéralement proclamé son indépendance en 2008. Dans cet article paru en octobre 2011, Georges Berghezan évalue l’intégration euro-atlantique de ces nouveaux Etats. Quelques éléments ont évolué depuis la publication de cette analyse mais cet article offre une bonne synthèse historique du conflit qui a traversé les Balkans. Nous vous en recommandons la lecture. (IGA)

Bien que sa sécession se soit déroulée pacifiquement, la Macédoine dut attendre bien plus longtemps que les autres républiques yougoslaves pour être admise à l’ONU, sous le vocable d’« Ancienne république yougoslave de Macédoine », ou FYROM selon son acronyme anglais. Et ce n’est qu’à la fin 1993 que son indépendance, proclamée en septembre 1991, fut reconnue par de premiers pays de l’Union européenne, et au début 1994 par les Etats-Unis, soit un an et demi après la Russie. En cause, déjà, l’attitude hostile de la Grèce, inquiète que le nom « constitutionnel » du nouvel Etat (« République de Macédoine ») n’implique des revendications territoriales sur la région du même nom occupant le nord de son Etat. Après avoir entraîné divers blocus grecs dans les années ’90, cette querelle a suscité le veto d’Athènes à l’entrée du pays dans l’OTAN en 2008 et continue de bloquer son adhésion à l’UE.

Si les mesures de rétorsion grecques peuvent paraître démesurées au regard du faible poids, tant militaire qu’économique, de la Macédoine, il faut admettre que, si Skopje voulait à tout prix susciter l’ire d’Athènes, elle n’agirait pas autrement. Le centre de la capitale macédonienne est encombré de monuments et de références à la gloire de héros grecs antiques, en premier lieu Alexandre le Grand. On pourrait vainement chercher une quelconque filiation entre ce paléo-impérialiste de génie et la population macédonienne, peuple slave arrivé dans la région plus d’un millénaire après sa mort.

En outre, cette polémique identitaire laisse de marbre les diverses minorités du pays : Turcs, Serbes, Roms et, surtout, Albanais qui constituent à eux seuls plus d’un quart de la population. La tension entre ces derniers et la majorité slave a culminé en 2000 quand une émanation de l’Armée de libération du Kosovo (UCK), l’Armée nationale de libération (UCK-M), a déclenché une guérilla contre les forces de sécurité macédoniennes. Cette « petite » guerre, qui causa quand même un millier de morts, s’est achevée en août 2001 par la signature de l’accord d’Ohrid. Imposé sous la pression occidentale, cet accord a octroyé divers droits à la minorité albanophone (décentralisation, meilleure représentation dans les services publics, reconnaissance de l’albanais comme langue officielle…), à condition que l’UCK-M se transforme en parti politique et que – à l’inverse du Kosovo – elle renonce à toute idée de sécession ou de « Grande Albanie ». Une force de l’OTAN était déployée pour garantir le cessez-le-feu et désarmer les anciens rebelles.

Petite particularité de ce conflit, des instructeurs états-uniens étaient déployés dans les deux camps, armée macédonienne et UCK-M. Il fallut même une intervention de soldats états-uniens de la force de l’OTAN au Kosovo pour secourir un groupe de rebelles qui s’étaient aventurés dans la banlieue de Skopje. Parmi eux, se trouvaient 17 officiers de la MPRI, la firme de Virginie qui avait planifié les offensives de l’armée croate contre les Serbes de la Krajina en 1995 !

La force de l’OTAN a été remplacée en 2003 par une mission militaire de l’UE, complétant la mise sous tutelle du pays par Bruxelles, qui le gratifiait un an plus tard du statut de « candidat ». Bien qu’il ait été érigé en modèle de la Banque mondiale pour l’audace de ses « réformes », sa situation économique reste profondément morose, avec un taux de chômage évoluant largement au-dessus de 30 %. Alors que les « questions nationales » des deux principaux groupes ethniques ne sont pas résolues, l’écart de niveau de vie entre les Macédoniens et les autres citoyens d’ex-Yougoslavie n’a cessé de se creuser.

***

Sous la direction de Milo Djukanovic, qui a alterné pendant près de vingt ans les postes de Premier ministre et de Président de la république, le Monténégro a longtemps maintenu des liens avec la Serbie. Ayant fondé avec elle, en 1992, la « République fédérale de Yougoslavie » sur les décombres de la « République fédérative socialiste de Yougoslavie » de Tito, le Monténégro a progressivement pris ses distances avec Belgrade. Une vague confédération, la Communauté d’Etats Serbie et Monténégro, a été formée en 2003, prélude à une séparation complète en 2006, à la suite d’un référendum sur l’indépendance remporté de justesse par les sécessionnistes.

Sous Milosevic, pendant la décennie de sanctions qui ont accablé la RFY, Djukanovic a consolidé son pouvoir en accroissant son autonomie vis-à-vis de Belgrade, encourageant une identité monténégrine dans une population qui s’est longtemps considérée comme une branche de la nation serbe. Mais, surtout, il a pris prétexte des embargos pour développer d’importants réseaux de contrebande « pour le bien du pays ». Il s’est considérablement enrichi, notamment en contrôlant le trafic de cigarettes à travers l’Adriatique, en collaboration avec certains clans de la mafia italienne et avec divers gros formats de la criminalité serbe et croate. Plusieurs journalistes qui ont exposé ces pratiques, au Monténégro, mais aussi en Croatie, ont payé de leur vie leurs révélations. Protégé par son immunité de chef d’Etat, il a jusqu’à présent échappé à la justice italienne qui l’a dans son collimateur depuis plus de dix ans.

Refuge des mafias d’une bonne partie de l’Europe, le Monténégro est également la terre d’accueil ensoleillée de nombreux oligarques russes, qui rachètent de larges portions de la côte adriatique, ainsi que les quelques fleurons de son industrie, en particulier celle de l’aluminium. Cela ne l’a pas empêché d’adopter, dès 2002, l’euro comme monnaie officielle et de recevoir le statut de « candidat » au club européen en décembre 2010, moment à ce point historique que Djukanovic en a profité, cédant à de pesantes pressions internationales, pour se retirer de la tête de l’Etat. Il a cependant tenu à garder les rênes de son « Parti démocratique des socialistes », majoritaire au Monténégro depuis sa création sur les décombres de la section locale de la Ligue des communistes de Yougoslavie en 1990.

Sur le plan politique, l’attention reste focalisée sur les relations avec la Serbie. Ayant choisi la « monténégritude » comme cheval de bataille, le pouvoir de Podgorica s’acharne à promouvoir une « Eglise orthodoxe monténégrine » (alors que les Monténégrins sont traditionnellement de rite orthodoxe serbe) et une langue monténégrine (alors que les idiomes parlés en Serbie et au Monténégro ne diffèrent que par l’accent). Ces efforts se sont étendus au domaine de l’enseignement, où le gouvernement a voulu imposer le « monténégrin » comme langue officielle unique.

Cependant, le premier recensement en 20 ans, mené en avril 2011, a révélé que, si 45 % de la population s’affirme monténégrine[1], ils sont néanmoins 43 % à déclarer parler « serbe », contre seulement 37 % disant s’exprimer en « monténégrin ». Confortée par ces chiffres, refusant la marginalisation de la langue d’une majorité de la population, l’opposition a, pendant plusieurs mois, refusé de contribuer à une majorité des deux tiers nécessaire à l’adoption d’une réforme de la loi électorale, préalable aux négociations d’adhésion avec l’UE. Le gouvernement a finalement cédé, en reconnaissant, juste avant la rentrée scolaire, la variante « serbe » dans le système d’enseignement.

Même si cet obstacle est désormais levé, le chemin du Monténégro vers le paradis européen risque d’être encore long, certains Etats membres évoquant discrètement la gêne que commence à leur inspirer l’absence de liberté de la presse et les accointances mafieuses des cercles dirigeants dans le petit Etat se voulant le « Monaco de l’Adriatique ».

***

En créant avec le Monténégro la « République fédérale de Yougoslavie » en avril 1992, la Serbie, sous la présidence de Slobodan Milosevic, se résignait à la fin de la « grande Yougoslavie » et entamait le retrait de ses troupes des champs de bataille de Croatie et de Bosnie-Herzégovine, non sans laisser aux milices serbes locales armement, conseillers et volontaires de tous poils. Si Milosevic garda assez facilement le contrôle des indépendantistes serbes de Croatie, ses relations avec ceux de Bosnie, dirigés par Radovan Karadzic, furent beaucoup plus heurtées et c’est avec grand peine qu’il leur imposa l’accord de Dayton qui mit fin à la guerre en novembre 1995.

A ce moment, le président serbe, apparatchik de la Ligue des communistes arrivé au pouvoir à l’issue d’un putsch interne qu’il dénomma « révolution antibureaucratique », crut sans doute qu’il allait enfin pouvoir se débarrasser de son image de « Hitler des Balkans » matraquée par les médias occidentaux et que les mesures d’embargo – militaire, économique et culturel – qui isolaient le pays allaient bientôt s’alléger.

Il n’en fut rien. Quelques mois après Dayton, une formation paramilitaire, l’Armée de libération du Kosovo (UCK), lançait ses premières attaques contre des policiers et des réfugiés serbes de Croatie et Bosnie installés au Kosovo. En 1989, la province méridionale de Serbie, et également son berceau historique, mais peuplée majoritairement d’Albanais, avait eu son statut d’autonomie drastiquement réduit par Milosevic, mis sous pression par la minorité serbe qui se plaignait d’être malmenée par la majorité albanophone. Menés par Ibrahim Rugova, les Albanais entamaient alors une résistance non-violente, accompagnée d’un réseau d’institutions parallèles. Belgrade laissa faire et ne prit pas la peine d’entamer des négociations sérieuses avec Rugova. Cela fournit à l’UCK un certain soutien dans une jeunesse jugeant que les moyens pacifiques n’avaient rien donné. Entraînée en Albanie par les services secrets allemands, financée par la mafia albanaise et ses revenus tirés du trafic international d’héroïne, l’UCK se développa rapidement, suscitant une riposte militaro-policière de Belgrade et d’inévitables « bavures ».

Après un semblant de négociations à Rambouillet, près de Paris, l’OTAN estima qu’il était temps d’empêcher un « génocide » et entama en mars 1999 une campagne de bombardements, qui mirent davantage à mal les infrastructures civiles (industries, ponts, écoles,…) de la Serbie que l’appareil militaire yougoslave. Alors que le conflit n’avait jusqu’alors provoqué qu’un nombre limité de morts et de réfugiés, les bombes de l’OTAN entraînèrent la véritable « catastrophe humanitaire » qu’elles étaient censées prévenir[2]. Les milices et la police serbes se retournèrent contre la population albanophone, dont plus de la moitié se réfugia en Albanie et en Macédoine.

Cependant, après 78 jours de frappes, Milosevic céda et retira armée et police du Kosovo. Avec les forces terrestres de l’OTAN, l’UCK s’empara du territoire qu’elle s’employa à « purifier » de ses éléments non-albanais (Serbes et Roms furent les plus visés) et de nombreux « traîtres », des Albanais qui avaient collaboré avec les services étatiques serbes ou yougoslaves. Mis à l’écart dès avant les bombardements par les Occidentaux, dont le chéri était devenu Hashim Thaci, chef de l’UCK, Rugova parvint néanmoins à s’imposer lors des scrutins électoraux. Après la mort de ce dernier en 2006, la faction de l’UCK dirigée par Thaci et transformée en « Parti démocratique du Kosovo » allait s’emparer du gouvernail politique de la province. Mais cela faisait déjà plusieurs années qu’était entre ses mains le vrai pouvoir, fondé sur une économie souterraine comprenant une variété sans bornes de trafics et d’activités criminelles.

Afin de restaurer un semblant de légalité internationale – les bombardements n’avaient nullement été autorisés par le Conseil de sécurité –, l’ONU déploya au Kosovo une mission chargée d’administrer le territoire en attendant que son statut soit déterminé. Mais la résolution du Conseil de sécurité qui autorisait ce déploiement, et celui des troupes de la KFOR, sous commandement OTAN, chargées d’en assurer la sécurité, réaffirmait l’appartenance du Kosovo à la Yougoslavie d’alors, dont l’héritier juridique est la Serbie.

Affaibli par la perte de contrôle du Kosovo, à l’exception relative du Nord, peuplé majoritairement de Serbes, mais surtout par des difficultés économiques croissantes et par les immixtions de plus en plus ouvertes des pays occidentaux, Milosevic, alors Président de Yougoslavie, fut renversé en octobre 2000, à l’issue d’un scrutin controversé et de manifestations soigneusement préparées qui aboutirent à la prise du Parlement et de la radio-télévision. Huit mois plus tard, la nouvelle équipe au pouvoir – regroupée sous la houlette du Premier ministre serbe Djindjic, pro-occidental, et du Président yougoslave Kostunica, souverainiste – expédia Milosevic à La Haye, où le Tribunal pénal international l’avait inculpé de crimes contre l’humanité et de génocide en Croatie, en Bosnie et au Kosovo. C’est également vers cette époque que Belgrade vint à bout d’une petite guérilla albanaise apparue au début 2000 dans la vallée de Presevo, région de Serbie centrale bordant le Kosovo et peuplée majoritairement d’albanophones. Réclamant l’annexion de cette région au Kosovo, voire à une « Grande Albanie », cette autre émanation de l’UCK perdit tout soutien occidental, et concrètement celui de la KFOR, dès que Milosevic fut renversé.

Bien que le Premier ministre fut assassiné – vraisemblablement par des éléments d’une unité spéciale de la police craignant que certains d’entre eux soient extradés à La Haye – en 2003, le Parti démocrate fondé par Djindjic consolida progressivement son pouvoir et déploya un maximum de zèle à satisfaire les recettes des pontifes de Bruxelles : réformes ultralibérales dans le champ économique, social et fiscal et, bien entendu, collaboration poussée avec le Tribunal de La Haye, jusqu’à l’extradition du dernier inculpé recherché, Goran Hadzic, ancien leader serbe de Croatie, en juillet 2011. Assez curieusement, le principal partenaire de coalition du gouvernement serbe est, depuis 2008, le Parti socialiste fondé par Milosevic ! Entre-temps, le partenaire monténégrin avait largué les amarres et la Serbie fut sans doute le seul Etat au monde à devenir indépendant sans l’avoir demandé !

Alors que l’actuel Président, Boris Tadic, son gouvernement et une partie de l’opposition clament que les deux « priorités stratégiques » du pays sont l’adhésion à l’UE et le maintien du Kosovo en Serbie, ce grand écart devient de plus en plus difficile à être crédible. Certes, l’UE « se rapproche » peu à peu. Ayant profondément modifié sa législation et venant, notamment, d’adopter la loi de « restitution » des biens des grands propriétaires de l’époque de la monarchie, la Serbie espère devenir officiellement « candidate » encore en 2011. Quant à la seconde priorité proclamée, depuis la proclamation d’indépendance du Kosovo en février 2008, elle semble, non seulement s’apparenter de plus en plus à un vœu pieux, mais être de plus en plus inconciliable avec la première.

Certes, plus d’une centaine d’Etats – particulièrement en Amérique du Sud et en Asie – n’ont pas reconnu l’indépendance du Kosovo et la Serbie peut compter sur le soutien de la Russie et de la Chine pour bloquer son accession à l’ONU et à de nombreuses instances internationales. L’image de ses dirigeants issus de l’UCK a été sérieusement écornée par les accusations formulées par le rapport de Dick Marty, publié fin 2010, les impliquant dans un trafic d’organes de prisonniers serbes pendant et peu après la guerre de 1999. Mais Hashim Thaci, considéré comme le chef de ces sordides contrebandiers, a réussi à se maintenir à la tête du gouvernement kosovar et se promène librement à Washington et Bruxelles. L’enquête « indépendante » exigée par Marty et une résolution du Conseil de l’Europe a été confisquée et pratiquement enterrée par EULEX[3], la mission de l’UE qui encadre le gouvernement de Pristina et qui a remplacé celle de l’ONU lors de la proclamation d’indépendance.

La présente année 2011 a surtout été marquée par l’ouverture, en mars à Bruxelles d’un « dialogue » entre Pristina et Belgrade, pourparlers demandés par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU présentée conjointement par l’UE et la Serbie, et, depuis juillet, par des incidents sans précédent dans le Nord du Kosovo (voir l’encadré).

Ces événements, caractérisés par une étroite coordination entre le gouvernement de Thaci, la KFOR et EULEX afin de tenter de rompre le cordon ombilical entre Serbes du Nord du Kosovo et la Serbie centrale tout en prenant appui sur des pourparlers biaisés, semblent révéler une tactique bien huilée de la « gestion » des conflits balkaniques par l’Occident. En février 1999, les négociations de Rambouillet ont été organisées à la seule fin de justifier les bombardements qui suivirent quelques semaines plus tard ; les pourparlers de 2006 et 2007 sur le statut « final » du Kosovo, sous la houlette de Martti Ahtisaari, n’avaient comme seul objectif de montrer que son indépendance était inscrite dans les étoiles. A nouveau, le « dialogue » exigé par l’UE et les Etats-Unis ne sert qu’à camoufler une politique fondée sur le chantage et l’imposition du fait accompli. Belgrade a tout intérêt à rompre le plus rapidement possible ce cycle infernal. Sinon, il est à craindre que le Nord du Kosovo tombera rapidement sous la coupe de Pristina et que ses habitants connaîtront le sort réservé aux Serbes et autres minorités du reste du Kosovo, où ceux qui ont évité la mort et l’exil vivent parqués dans des bantoustans assiégés.

Kosovo : Dialogue et lacrymos

Après la rupture de toute relation lors de la proclamation d’indépendance de Pristina, le "dialogue" entre représentants serbes et kosovars a débuté à Bruxelles en mars 2011, sous la conduite d’un "médiateur" européen et d’un "observateur" étatsunien. D’emblée, ces derniers ont refusé que les pourparlers abordent la question du statut du Kosovo, comme le demandait Belgrade, mais uniquement les problèmes concrets rencontrés par les citoyens du Kosovo. Un premier accord a été conclu en juillet, Belgrade acceptant la circulation de véhicules immatriculés par Pristina et remettant des copies des registres de naissance. Mais les négociations butaient sur la reconnaissance des cachets de douane.

Depuis 2008, les rares marchandises exportées par le Kosovo ne portaient plus le cachet de la Mission de l’ONU déployée, encore aujourd’hui, sur le territoire, mais un sceau faisant référence à un Etat kosovar, en violation d’accords régionaux en vigueur. La Serbie, mais aussi la Bosnie-Herzégovine, n’ont dès lors plus rien importé du Kosovo. Alors que le sujet était discuté à Bruxelles, Pristina a voulu forcer la décision, en appliquant à son tour un embargo commercial contre Belgrade. Puis, comme cet embargo n’était pas respecté dans le Nord, majoritairement serbe, y compris parmi la police, le gouvernement de Thaci a investi les deux "postes-frontières" du Nord au moyen d’une unité spéciale de police. La population locale s’est soulevée, a incendié un des deux postes et repoussé les hommes de Pristina, dont un a été tué.

Durant les semaines suivantes, la KFOR a pris le contrôle des deux postes, tout en interdisant le passage de marchandises, ce qui a néanmoins fait baisser quelque peu la tension. Jusqu’à ce que, le 2 septembre, le "dialogue" accouche d’un accord sur les cachets de douane : Belgrade reconnaîtra un cachet marqué uniquement "Kosovo", tandis que Pristina lèvera son embargo. Cependant, cette dernière a interprété l’accord, d’abord comme une reconnaissance de son indépendance par la Serbie, mais surtout comme un feu vert pour déployer policiers et douaniers "loyaux", c’est-à-dire albanophones, aux deux postes litigieux.

L’opération a effectivement été menée le 16 septembre, grâce aux hélicoptères de la KFOR. Les Serbes ont réagi en ouvrant des routes alternatives et en édifiant quantité de barricades sur les axes officiels, en particulier à proximité des deux postes dont Pristina venait de prendre le contrôle. C’est après avoir rendu impraticable une de ces routes alternatives et alors qu’ils voulaient abattre une barricade que, le 27 septembre, des soldats allemands de la KFOR ont d’abord tiré des gaz lacrymogènes sur la foule qui la gardait, puis à balles réelles quand elle a riposté en les caillassant, échange qui a fait un total de 11 blessés, 7 Serbes et 4 Allemands.

Le "dialogue" a ensuite été suspendu, Bruxelles, Washington et Pristina exigeant que la session prévue fin septembre soit consacrée comme prévu aux télécoms et aux forums régionaux, sans qu’il soit même question de la situation explosive du Nord du Kosovo, comme le demandaient les autorités serbes. Ce qui fait sans doute le plus enrager ces dernières est probablement le fait que jamais auparavant EULEX et la KFOR n’ont violé si ouvertement la clause de leurs mandats respectifs, émanant du Conseil de sécurité de l’ONU, leur imposant la neutralité envers le statut du Kosovo.

Mais l’action concertée de l’OTAN, l’UE et Pristina va au-delà de l’instauration par la force de frontières qu’ailleurs on dit vouloir abattre. En visite à Belgrade le 23 août, la chancelière allemande, Angela Merkel, a clairement indiqué qu’aucun progrès vers l’UE ne sera plus possible tant que les "structures parallèles" serbes au Kosovo continueraient à être actives. Or, c’est grâce à ces "structures" (écoles, hôpitaux, administration, pensions...) que survit la majorité des Serbes restés au Kosovo, dans le Nord, mais aussi dans les enclaves du Sud. Alors que les dirigeants de Belgrade s’attendaient plutôt à ce qu’on leur signifie que les portes de l’UE leur étaient grandes ouvertes après qu’ils aient extradé les deux derniers inculpés du Tribunal de La Haye, cette nouvelle condition a fait l’effet d’une douche froide. Et il ne faut pas être prophète pour deviner que, très bientôt, c’est une reconnaissance pure et simple du Kosovo indépendant qui sera exigée, sous prétexte qu’on ne peut pas admettre une "deuxième Chypre" ou un "conflit gelé" dans le club européen. La montée en flèche de l’"euroscepticisme" dans la population serbe n’est dès lors pas surprenante et s’assimile plutôt à un réflexe de survie.

[1] contre 29 % de Serbes, 8 % de Bosniaques, 5 % d’Albanais, etc. Les résultats officiels du recensement sont disponibles sur http://www.monstat.org/userfiles/fi....

[2] De 1996 à mars 1999, le conflit avait fait environ 2.000 morts, en majorité des combattants ; pendant les 11 semaines de bombardements, on en releva environ 10.000, surtout des civils ; dans le Kosovo occupé par l’OTAN, le nettoyage ethnique coûta la vie à au moins un millier de personnes, uniquement des civils.

[3] Voir Trafics d’organes au Kosovo : vers le sabordage de l’enquête ?, Alerte OTAN ! n° 41, mars 2011.

 






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30 Commentaires

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  • #128627
    Le 2 avril 2012 à 19:11 par Protis
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    N’oublions pas de préciser que les Albanais musulmans formèrent en 39/45 des régiments entiers Nazis commandés par des soldats SS , on comprend mieux pourquoi aujourd’hui les Allemands aident par tous les moyens les terroristes qui ont pris le pouvoir au Kosovo contre les populations Serbes . Et nous la France on c’est rangé du côté des Albanais terroristes alors que les Serbes nous avaient rejoint dans la lutte pour bloquer les Nazis dans les Balkans ... honte à nos politiciens véreux qui ont déhonnoré notre drapeau , maintenant quand les Serbes viennent en France jouer un match de tennis ils se rasent le crâne on peut les comprendre !!!

     

    Répondre à ce message

    • #129210
      Le Avril 2012 à 17:19 par Saurin
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      Adresse IP : 77.125.125.214 (Tel Aviv)

      fils de pute de Soral, je vais te planter un cutter dans les couilles.

       
    • #131094
      Le Avril 2012 à 18:26 par Jib Baler
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      Quel schéma simpliste !
      La situation était que les serbes du Kosovo (les yougoslaves) avec le soutien de Belgrade avaient maltraités les albanais du Kosovo. Les populations opprimés ont mieux traités par les nouveaux arrivants que par les yougoslaves.

      Ensuite, il y a des informations qui montre qu’en parallèle, les albanais ont aidés à la protection des juifs qui cherchaient un refuge.

       
  • #128838
    Le 2 avril 2012 à 23:21 par Un croate
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    Les Serbes n’ont pas fais la guerre qu’aux musulmans mais également aux catholiques, ils détestent même plus les catholiques que les muslumans, je vous cite une phrase de leurs grand héros Vojislav Seselj "il faut égorger les croates (catholique) avec une cuillères rouillée". Les Serbes ont torturés violés et assassiné des milliers de catholiques. Les muslumans et les catholiques ont combattus ensembles l’agresseur Serbes. Même 20ans après je me sent bien plus proche d’un bosniaque musulman que d’un Serbes.

     

    Répondre à ce message

    • #128903
      Le Avril 2012 à 01:03 par bobforrester
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      C’est un Oustchis qui parle ? L’hôpital qui se moque de la charité sans doute !

       
    • #128928
      Le Avril 2012 à 01:51 par neskobar
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      Les serbes mangent même les bébés, c’est une prédisposition génétique chez eux. Ça a d’ailleurs été prouvé scientifiquement par le grand généticien croate Josipo Pipovic...
      20 ans et une blague plus tard, il y en a toujours un (n’est ce pas Mr Uncroate) pour chercher la merde. On sent pointer chez toi la nostalgie du bon vieux temps où tous ce monde se foutait sur la gueule.
      La pleurniche, une maladie contagieuse ?

       
    • #128951
      Le Avril 2012 à 03:20 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      La guerre en Croatie a commencée dés 1990 lorsque les indépendantistes extrémistes croates nostalgiques d’Ante Pavelic et de ses ignobles oustachis (nazis) ont commencé à massacrer et terroriser des civils serbes à Gospic, Zadar,Vukovar... avant même la déclaration d’indépendance croate (25 juin 1991) aidés en cela par le climat idéologique instauré (dés les 70’s avec le mouvement Maspok) et entretenu en haut lieu (en faisant revenir triomphalement en Croatie les exilés oustachis ayant fui l’Europe grâce aux réseau vatican "rat lines", en restaurant les symboles de l’Etat fantoche oustachie de 1941, en infériorisant juridiquement les Serbes...) par les autorités croates et surtout leur chef, un authentique raciste pour le coup, aux références douteuses, Tudjman (qui expliquait que l’état oustachi de Pavelic relevait des aspirations légitimes du peuple croate ou qu’il n’aurait pas aimer que sa femme soit juive ou serbe...toi qui aime le jeu des citations).
      Ces extrémistes croates auront été soutenu par l’Allemagne (le Vatican plus tard les USA) qui l’approvisionnera en armes (dés les 80’s), en logistique et autres appuis (politiques, diplomatiques, médiatique et militaire) pour déclencher une guerre, une sécession violente qui amène à une épuration ethnique des Serbes de Croatie (500000 Serbes seront chassés de Croatie) telle que voulue par les racistes croates et la ligne politique allemande (explosion de la Yougoslavie en entités mono-"ethniques" et par extension explosion des Etat-nations d’Europe sur une base volkisch cf. P.Hillard dans "la décomposition des nations européènnes").

      Les Serbes ne détestent pas les Catholiques (’autre chose à foutre quand même), ils détestent et haïssent le Vatican pour son rôle historico-politique contre les Serbes pendant la 2nde GM et les guerres des 90’s, mais en fait de "Catholique" dans la bouche d’un Serbe il s’agit de désigner le Croate qui lui par contre déteste hystériquement les Serbes, voue une haine obsessionnelle anti-serbe tant il est obnubilé (fasciné ?) par eux, le Croate à beau aboyer, il ne peut se passer du Serbe :)

       
    • #128967
      Le Avril 2012 à 04:44 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      ...Suite...
      "Les muslumans et les catholiques ont combattus ensembles l’agresseur Serbes. Même 20ans après je me sent bien plus proche d’un bosniaque musulman que d’un Serbes."

      Haha toujours aussi délirant les Croates comme toi,
      quand tu essaies de manipuler les Musulmans d’ER en jouant sur la fibre de la soi-disant "solidarité croato-musulmane" qui n’aura jamais été historiquement qu’une alliance stratégique de circonstances d’éxtrémistes des deux bords inventée (c’est vraiment le mot) par les racialistes bigots croates et mise en application pour la 1ère fois dans les 40’s avec les Bosno-musulmans de la Waffen SS Handjar et Kama (pas représentatifs de la majorité des Bosno-musulmans qui avaient surtout ralliés les partisans communistes), incorporant leurs territoires au giron "croate/oustachi et avec surtout le but final secret de les convertir au catholicisme en les amadouant (les Bosno-musulmans, essentiellement des Serbes orthodoxes convertis sous les Ottomans, étant présentés comme les descendants de la fine fleur de "l’élite croate catholique" (lol !) dans l’idéologie politico-historique oustachi), ainsi qu’en 1994-1995 entre les troupes d’Izetbegovic, le pion US du choc des civilisations, l’ami de BHL, l’auteur de la "déclaration islamique", son programme politique dans lequel il énonçait "l’impossibilité de la cohabitation entre l’Islam et d’autres systèmes politiques et sociales non islamiques" - les Musuls comme ça je leur pisse au cul, et les forces croates extrémistes, non pas tant contre les Serbes que contre les défenseurs de la Yougoslavie, càd les Serbes de Bosnie occidentale alliés aux Musulmans de Fikret Abdic dit "Babo", yougoslave, progressiste, opposé à la guerre et vainqueur des élections en Bosnie devant Izetbegovic juste avant la guerre mais qui, abandonné de tous, sera attaqué par les rats croato-islamistes soutenus par les USA puis emprisonné en ...Croatie pour des accusation fantasques.

      Comment se passe la love-story entre Croato-musulmans dans la très emblémantique Mostar ? Au tout début de la guerre, les extrémistes des deux côtés s’allièrent pour en expulser les 15000 civils serbes, puis très rapidement ils finirent par se taper sur la gueule. Aujourd’hui la ville est coupé en deux entre Musuls et Cathos...
      Pourquoi tes Croates de Bosnie ont-ils demandé la séparation et l’autonomie de l’entité croate d’avec celle des Musulmans dans le cadre de la "Federacija Bosonoge i Hercegovana" ?

       
    • #129047
      Le Avril 2012 à 11:12 par Yougoslave Musulman !!
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      Et la réconciliation dans tout ça ???

       
  • #128941
    Le 3 avril 2012 à 02:26 par Heizen
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    Vidéo (Spécial Investigation - Services Secrets Français - La part d’ombre de la République)
    reportage sur les manipulations de la DGSE pour financer et fournir en arme l’UCK contre l’armée Serbe puis comment ils ont placé Hashim Tachi à la tête du Kosovo indépendant contre une immense base américaine sur leur sol stratégiquement placé en Europe. Édifiant !

    http://www.youtube.com/watch?v=-iz5...

    Faîtes donc le rapport avec la Syrie aujourd’hui... les mêmes manip, les mêmes médias complices.
    Hallucinant que ce reportage soit passé sur Canal +, comme quoi l’Empire ne contrôle pas vraiment tout sinon il n’aurait jamais laissé diffuser ce reportage. Pas si mauvaise nouvelle dans cette océan de propagande.

     

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  • #128985
    Le 3 avril 2012 à 07:50 par Strounga
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    AHAHAH !
    Les réactions des serbophiles sont toujours autant mesurées !
    Les croates seraient obnibulés (fascinés !!!)par les serbes ?! Pas trés objectif au vu de l’Histoire.
    Les croates sont les méchants et les serbes les gentilles, c’est pas bien d’avoir cassé leur jouet (la yougo) ! Les inversions accusatoires (tiens tiens) des serbes sont légitimes car en face, ils sont trés trés méchants, ce sont des oustachis, bon que tudjman soit un marxiste pur jus reconvertis dans le nationalisme comme milosevic d’ailleurs, c’est un détail.
    Epuration ethnique en Cro ? Mais Bruxelles veille au grain ne vous en faites pas, et prés de 200 000 serbes sont revenus(ils peuvent pas se passer des croates ?), ce qui ne va pas sans poser de problémes car 20 ans c’est court pour oublier la guerre surtout dans les villes et villages ou les "démocrates" serbes ont laissés s’exprimer pleinement leur façon de voir les choses. On peut parler de Gospic justement, ou de Vukovar.
    Donc, on peut 20 ans aprés, continué à s’en envoyer plein la gueule sous l’oeil amusé de qui vous savez ou essayer (essayer car 20 ans c’est court) de regarder l’avenir des peuples européens sans OTAN (Croatie et Serbie font ce qu’il faut pour adhérer).

     

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    • #129087
      Le Avril 2012 à 12:37 par Franco-serbe
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      Mmm 200 000 serbes rentrés en Krajina depuis l’expulsion de 250 000 serbes (plus ou moins) en 1995 ?
      Je ne sais pas où tu as lu tout cela mais je crois que c’est un peu exagéré (je suis serbe d’origine mais français tout court, je tiens à le préciser pour ne pas me la jouer caché).
      Si tu veux qu’on rentre dans les détails des atrocités commises par les croates avec l’aide des américains sur les serbes pendant l’opération Oluja (tempête) on peux en parler et cela relativisera très nettement tes propos.
      Tu me diras que ces opérations ne justifient pas ce que les serbes ont fait sur les populations croates de slavonie, etc... mais qu’ont fait les serbes justement sur leurs voisins croates ? Peu de choses au regard de ce que le pouvoir centralisé de Zagreb leur as fait (je différencie bien les croates de Krajina car comme dans tous conflits, il y a 50/50). On trouvera toujours des saloperies faites par les serbes au niveau local pour justifier l’éxode de 250 000 personnes mais cela ne tiens pas en face de cela.
      Mais je suis d’accord avec toi, c’est pas en ce faisant la gueule 20 ans après que les français d’origine serbe ou croate vont avancer dans leur développement personnel et donc ensuite au niveau de la cohésion nationale.
      Je parle avec beaucoup de slovènes ou de croates et, bien qu’on ne peux oublier chacun de son côté et chacun avec son point de vue ethnocentré ce qui s’est passée dans le pays de nos parents, on doit regarder de l’avant et ne pas accuser telle ou telle personne de méfaits passés qui ne nous concernent pas directement (cf l’algérie française ou l’esclavage) ou sinon mettons nous sur la gueule et amusons nos maitres à Washington et Bruxelles.

       
    • #129088
      Le Avril 2012 à 12:38 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      "Les croates seraient obnibulés (fascinés !!!)par les serbes ?! Pas trés objectif au vu de l’Histoire."
      Carrément objectif quand on voit les réactions hystériques croates dés que le mot "serbe" est prononcé. C’est un pur constat sociologique. Va à Split (vachement touché par la guerre, hein ? à part les maisons serbes dynamités déja avant la guerre...) les mecs n’y ont jamais vu de Serbes de leur vie mais les vouent aux gémonies. Merci la clémence pour la nostalgie oustachi savamment entretenu.

      "Les inversions accusatoires (tiens tiens)"
      V’là que tu te prends pour Sherlock Homes maintenant ! J’ai une mauvaise nouvelle pour toi, t’as pas le niveau vu que t’es carrément HS. Par contre, comme t’es si prompt à voir du juif partout, faudrait que tu te penches sur l’hystérie et la névrose collective dans la population croate par rapport à certains épisodes de la 2nde GM, ça m’a fait pensé au livre de Schlomo Sand "Comment le peuple juif fut inventé" et ses analyses. P...ain, je remplacais le mot "juif" par "croate" on y était carrément.

      "c’est pas bien d’avoir cassé leur jouet (la yougo) !"
      De quelle Yougoslavie parle-t-on, celle du roi Alexandre ou celle du Croate Tito et du Slovène Kardelj qui ont semé les graines de la haine et des guerre des 90’s ?! Et me réponds pas "la Yougoslavie de Milosevic", ce dernier n’est arrivé au pouvoir qu’en 1989 alors que les Croates préparaient déja leur sécession armée dans les 70’s. Ceux qui ont cassé la Yougoslavie sont ceux qui ont opté pour la sécession violente et armée avec le soutien actif de l’Allemangne ,des Usa, de l’Arabie Saoudite...

      "prés de 200 000 serbes sont revenus"
      "la Croatie est devenue « homogène » puisqu’elle compte plus de 80 % de Croates et 4 % de Serbes, (elle comptait 78 % de Croates et 12 % de Serbes avant-guerre). En décembre 1999, 342 000 réfugiés de Croatie n’étaient toujours pas rentrés, pour l’essentiel il s’agit de réfugiés serbes : 298 800 ont fui en RFY, le reste en Bosnie Herzégovine." Hier les Italiens de la côte dalmate, puis les Serbes pendant la 2GM et les guerres des 90’s, c’est une tradition chez vous.
      Le nettoyage ethnique des Serbes des Krajinas était l’un des objectifs politiques des extrémistes croates, d’où la nécessité de la guerre et de la violence pour ce faire (avec l’aide du MPRI, agence miltaire US et de l’Otan, comme d’hab’ hein ? hier les Austrichiens, puis les Allemands et enfin les Ricains, et ça joue les bonhommes :)

       
    • #129090
      Le Avril 2012 à 12:45 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      ""la guerre surtout dans les villes et villages ou les "démocrates" serbes ont laissés s’exprimer pleinement leur façon de voir les choses"
      Les Serbes n’ont fait que agir aux violences que les Croates ont inaugurées sur les civils serbes, encore une fois avant la déclaration d’indépendance croate ( Rien qu’en 1991, la Croatie avait chassé plus de 300000 Serbes, expulsés de dizaines de villes et de plus de 190 villages, assassinée plus de 2500 Serbes, inauguration d’une "façon de voir les choses" qui en a provoqué une autre... confond pas les causes et les conséquences, comme les Musulmans d’Izetbegovic qui chialent pour Srbrenica en ométtant sciemment Naser Oric qui assassina près de 3000 Serbes et attaqua une cinquantaine de villages serbes dans les environs de 1992-1995) La réconciliation arrive bien plutôt dés lors qu’il y a une volonté politique en ce sens, dés lors que l’on conserve les ruines de guerre "20 ans plus tard", c’est qu’il y a une volonté politique en sens inverse (le contre-exemple étant la Slovénie)

       
    • #129143
      Le Avril 2012 à 14:28 par Yougoslave Musulman !!
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      À Optop,

      Je trouve que tu exagères autant que notre ami Croate, dans le sens où tu te poses en victime unique... en gros les Serbes n’ont été que des martyrs, les autre étant automatiquement des collabos américains, islamistes, voire nazi (même 70 ans après la guerre). Il se trouve que la réalité du conflit Yougoslave est extrêmement complexe, et aucun d’entre nous, quel que soit sa confession, ne pourrait résumer en quelques lignes sur ER, les raisons qui ont amenées ce magnifique pays a la destruction. De mon cote, je ne peux pas nier l’extrémisme à connotation "Moudjahidine" de certains. Du tien, tu ne peux pas prétendre qu’il n’existe pas une frange Tchetnik extrêmement violente qui souhaite le nettoyage ethnique pour former la Grande Serbie, et ce depuis Draža Mihailović minimum (soutenu par les milieux mafieux Serbe, comme quoi l’UCK n’a pas le monopole criminel). Et les Croates ont bien sur eux aussi leur lot de nationaliste têtu, je suis d’ailleurs bien place pour en parler étant originaire d’Herzégovine. J’en reviens à la même question que celle postée auparavant : à quand la réconciliation ???

      Cordialement

       
    • #129263
      Le Avril 2012 à 18:30 par Franco-serbe
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      Je pense, Yougoslave musulman, que Optop à voulu (excuse moi de parler en ton nom, "réégaliser" un peu les faits car, tu ne peux le nier Yougoslave musulman, les médias et tout le monde en général accusent les serbes de tout les maux de la terre (ce n’est pas de la parano c’est un fait), donc cela ne fait pas de mal de remettre certains faits qui auraient tendance à se faire oublier illico presto en avant. Optop n’a jamais mentionné que les serbes etaient exempt de tout reproches mais a mis en exergue les crimes des autres populations ex-yougoslave.
      La c’est moi qui parle en mon nom mais mettre sur le même niveau les "Moudjahidine" bosniaque et les "tchetniks" de Mihajlovic (1er européen à s’être rebellé contre les nazis ne t’en déplaise) que tu accuses d’avoir voulu "purifier" la yougoslavie pour une grande Serbie... là va falloir relire tes cours d’histoire ou sans tes lunettes de "Moudjahidine"...
      Héros trahi par les Alliés : le général Mihailovic, 1893-1946, livre à lire
      Wiki sur les tchetniks :

      Selon la période, il peut s’agir :
      1/de rebelles orthodoxes s’opposant par la guérilla à la domination ottomane aux xviiie et xixe siècles ;
      2/de résistants (en majorité serbes) de l’Armée yougoslave de la patrie (résistance non communiste, fidèle au gouvernement yougoslave réfugié à Londres et dirigée par Draža Mihajlović), qui ont combattu contre l’occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’être à leur tour combattus par les partisans communistes de Tito. Cette organisation, du fait de l’importance et du caractère plus récent de la période historique, tend à être le plus fréquemment associée à la dénomination Tchetniks ;
      3/d’unités paramilitaires nationalistes serbes pendant les guerres de dislocation de la Yougoslavie.
      Depuis la Seconde guerre mondiale, le terme Tchetniks est principalement employé, en dehors des pays de l’ex-Yougoslavie, pour désigner les unités regroupées au sein de l’Armée yougoslave de la patrie.

       
    • #129295
      Le Avril 2012 à 19:26 par Strounga
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      Franco-serbe, tu as l’air plus intelligent que optop, c’est donc à toi que je répondrais. Tu as raison, j’ai éxagéré le chiffre des retours (optop le chiffre des expulsions), ils sont entre 160 et 170 000 à être rentrés. Disons que c’est sous le coup de l’émotion que j’ai dit 200 000. Mais cela pose de réels problémes notament sur Vukovar.
      Apparement nous sommes d’accord pour dire qu’il faut cesser les discours qui consistent à se renvoyer à la gueule les crimes de guerre des uns ou des autres MAIS tu en profites pour relancer un peu de propagande à propos d’Oluja. Et pourtant le TPI à cherché et cherché.
      Bon on va pas remonter à Bleiburg (massacre de milliers de prisonniers croates en 1945), au fait qu’il soit attribué 1 million 400 000 morts au régne Tito, au massacre à Ovcara (prés de Vuko) en 1991 de 300 hommes et 1 femme fait prisonniers dans l’hopital de Vuko au nez et à la barbe de la croix rouge, aux 40 assassinés de Gospic, au bombardement systématique de l’évéché de Vinkovci qui servait d’hopital militaire...
      Ces décomptes me gonfle d’autant qu’on me jette aprés à la tronche que je détesterais les serbes ce qui est faux. Mais l’injustice des propagandes me gonfle tout autant. Je ne vénéres pas Tudjman non plus, c’était un marxiste (partisan aux côtés de Tito, ça calme ceux qui en font un oustacha !) cynique et calculateur, ça prendrait des pages de parler de lui.
      Optop, ton hystérie dessert ta cause.
      Bien à vous dans l’Egalité et la Réconciliation

       
    • #129335
      Le Avril 2012 à 20:38 par Franco-serbe
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      Sur ce point Strounga, tu as bien raison. On ne peux s’empêcher de se balancer des chiffres qui sont plus ou moins discutable de tous les côtés. Donc stoppons le débat sur ce point des chiffres.
      Le seul bémol est les contre vérités balancées entre 2 avis comme ceux de yougoslave musulman (cf tchetnik=nazis, reductio ad hitlerum et ad nauseum dans mon cas sur ces commentaires acculturés).
      Pomirenje les amis...

       
    • #129343
      Le Avril 2012 à 20:45 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      @Muslimanski Jugosloven

      "Je trouve que tu exagères autant que notre ami Croate, dans le sens où tu te poses en victime unique"

      Je n’ai fait que pondre aux propos mensongers et insidieux propagés ici sur la guerre en Croatie et en BiH, en m’appuyant sur des points historiques établis et confirmés, en faisant clairement le distinguo entre les Musulmans de ce qui était alors The Espoir de paix ( pour l’entente avec les Serbes et les Croates dans une Yougoslavie unie), en plus d’être un modèle pour les Yougoslaves, à savoir Fikret Abdic "Babo" (qui représentait alors chez les Bosno-musulmans l’opinion majoritaire vu qu’il avait gagné les élections d’avant guerre face à Izetbegovic, il fut malheureusement écarté de la tête du SDA...) et ceux de ce dernier, sponsorisés par les Usa, BHL, les mass médias occidentaux et l’appareil d’Etat sécessionniste croate clairement identifié, eu égards à ses déclarations, ses actions et ses collusions comme s’inscrivant dans la continuité historique des oustachis de la 2 GM (toi même tu connais la nostalgie encore très vivace dans une bonne partie de la Croatie pour Pavelic "70 ans après" oui !, la serbophobie hystérique qui s’éxprime dans les stades aux cris de "Cigani" ("Gitans"), les articles haineux et injurieux récurrents dans la presse croate envers les Serbes...). Les Serbes (loin d’être parfaits, convenons-en) ont été les ennemis à abattre pour l’Empire (administration Clinton, Otan, média-mensonges, BHL, Kouchner, les agences de relations publiques...), convenons-en aussi.

      La réconciliation entre anciens "zemljaci" passera avant tout par un travail de vérité que j’appelle de tout coeur, celui-ci n’a pas été fait sous Tito. Cela à largement contribuer à semer les germes de la haine et de la guerre dans les 90’s. Les Serbes le font ce travail (et même un peu trop, on frise l’ethnomasochisme à Belgrade), les autres pas encore, pur constat. Il faut condamner Srebrenica mais aussi Naser Oric, il faut condamner Vukovar mais aussi la politique planifiée d’épuration ethnique des Serbes de Croatie, etc...

       
    • #129357
      Le Avril 2012 à 21:06 par Yougoslave Musulman
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      à Stroungo

      Pourrais-tu me donner les documents sur lesquelles tu te bases pour affirmer les choses suivantes : le nombre de morts sous l’ère Tito, et tu as l’ère de sous-entendre que Tudjman aurait été un communiste convaincu tout au long de sa carrière politique, alors que l’on sait très bien qu’il a été emprisonné en 1971 pour avoir soutenu les "Printemps Croates" (il sera emprisonné une seconde fois mais après la mort de Tito)

      à Franco-serbe

      Merci pou ta réponse,

      Je vais pour ma part éviter de citer Wikipédia pour rester dans l’authentique concernant Mihajlovic, en me référant directement à ses propres écrits :

      BR. 34

      INSTRUKCIJA DRAŽE MIHAILOVIĆA OD 20. DECEMBRA 1941. KOMANDANTU ČETNIČKIH ODREDA U CRNOJ GORI I KOMANDANTU LIMSKIH ČETNIČKIH ODREDA O ORGANIZACIJI, CILJEVIMA I UPOTREBI ČETNIČKIH ODREDA1

      KOMANDA ČETNIČKIH ODREDA Jugoslovenske Vojske

      GORSKI ŠTAB Str. Pov. Dj. Br. 370 20 decembra 1941 god.

      POLOŽAJ

      ĐENERALŠTABNOM MAJORU g. ĐORĐU LAŠIĆU2 — KOMANDANTU ČETNIČKIH ODREDA JUGOSLOVENSKE VOJSKE U CRNOJ GORI i KAPETANU g. PAVLU ĐURIŠIĆU KOMANDANTU LIMSKIH ČETNIČKIH ODREDA JUGOSLOVENSKE VOJSKE

      INSTRUKCIJA :

      (...)

      1.) Borba za slobodu celokupnog našeg naroda pod skiptrom Njegovog Veličanstva Kralja Petra II.

      2.) Stvoriti veliku Jugoslaviju i u njoj veliku Srbiju, etnički čistu u granicama Srbije — Crne Gore — Bosne i Hercegovine — Srema — Banata i Bačke.

      3.) Borba za uključenje u naš državni život i svih još neoslobođenih, slovenačkih teritorija pod Italijanima i Nemcima (Trst — Gorica — Istra i Koruška) kao i Bugarske, severne Albanije sa Skadrom.

      4) Čišćenje državne teritorije od svih narodnih manjina i nenacionalnih elemenata.

      5.) Stvoriti neposredne zajedničke granice između Srbije i Crne Gore, kao i Srbije i Slovenačke čišćenjem Sandžaka od Muslimanskog življa i Bosne od Muslimanskog i Hrvatskog življa.

      6.) Kazniti sve Ustaše i Muslimane koji su u tragičnim danima nemilosrdno uništavali naš narod.

      7.) Kazniti sve one koji su krivi za našu aprilsku katastrofu.

      8) U krajevima očišćenim od narodnih manjina i nenacionalnih elemenata izvršiti naseljavanje Crnogorcima (u obzir dolaze siromašne nacionalne ispravne i poštene porodice).

      9.) Osiguranje jednog takvog političkog tela koji će voditi državni brod smerima opštih narodnih težnji i interesa.6

      10.) Ciljevi su ogromni zato je borba utoliko zahvalnija za one koji se bore za njihovo ostvarenje.7

       
    • #129380
      Le Avril 2012 à 21:33 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      @Muslimanski Jugosloven

      "tu ne peux pas prétendre qu’il n’existe pas une frange Tchetnik extrêmement violente qui souhaite le nettoyage ethnique pour former la Grande Serbie, et ce depuis Draža Mihailović minimum (soutenu par les milieux mafieux Serbe, comme quoi l’UCK n’a pas le monopole criminel). Et les Croates ont bien sur eux aussi leur lot de nationaliste têtu"

      Il est indéniable qu’il a existé au sein du mouvements tchetniks des éléments criminels qui avaient peu de choses à envier à ceux d’en face, il en demeure pas moins que jamais au grand jamais, il n’y eut une quelconque politique génocidaire élaborée par l’appareil de pouvoir (contrairement aux oustachis et à leurs séides bosno-musulmans), les éléments criminels mentionnés plus haut étaient des électrons libres.
      Pour Draza Mihailovic, tu te fais l’écho mensonger de la propagande titiste, je te rappelle juste que son mouvement (intitulé "l’Armée Yougoslave dans la Patrie") fut le premier mouvement de Résistance organisé en Europe contre les Nazis et a fortiori en Yougoslavie dés la mi-Mai 1941 (les Communistes de Tito n’entrant dans la danse que le 22 Juillet 1941 lors de l’attaque contre l’URSS, super les patriotes...alors même que Belgrade avait été bombardé dés le 6 avril 1941 - 16 000 morts les trois premiers jours).
      Tu évoques les mouvements nationalistes extrémistes serbes soutenu par le Milieu belgradois en osant une comparaison hâtive et démesurée avec l’uçk, or à part Zeljko Raznatovic "Arkan" et ses "tigres" , dont le cas relève plus d’une individualité, d’une personnalité "forte" (Il en va de même chez les Bosno-musulmans avec des criminels de droit communs comme Naser Oric, Caco...), il n’y a rien de comparable avec un mouvement de masse comme l’uçk qui pour le coup relève de l’authentique structure politico-miltaire-mafieuse.

      Pozdrav tebi (Salut à toi)

       
    • #129404
      Le Avril 2012 à 22:03 par Yougoslave Musulman
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      à Optop,

      Merci pour ta réponse,

      Tu fais erreur lorsque tu dis que je me fais échos de la propagande titiste contre Mihajlovic, je prends même une position totalement neutre en ne faisant que citer ses "Instructions" (ou celle de Djurišić lui-même le mystère est intact, cependant celui-ci faisait aussi parti des Tchetnik),

      J’ai moi-même de la famille Serbe à Belgrade (beaucoup de mariages mixtes à l’époque de Tito), de la famille à Moscou (monténégrino-russe), et je suis tout à fait conscient de l’importance du monde orthodoxe dans la résistance mondiale (alliance avec musulmane avec les "Rhom" comme le clame Sheick Imran Hossein ?),

      C’est donc pour ses raisons que je ne vais pas m’éterniser dans un débat stérile à cause duquel mes parents comme les tiens ont probablement perdu une bonne décennie de leur vie, sans compter les dégâts humains et matériels,

      Comme nous pouvons le remarquer, notre subjectivité nous fait rentrer dans un blabla éternel, je m’en réfère donc à la Justice Divine pour faire le trie le moment venu !!

      Pozdrav svima !

       
    • #129408
      Le Avril 2012 à 22:07 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      "Optop, ton hystérie dessert ta cause."
      Je n’ai fait que répondre point par point et de façon argumentée à tes assertions. Les gens jugeront. Je viens de me rendre compte que j’ai oublié de répondre sur "Tudjman/ marxiste pur et dur" (!), je vais y venir.

      "Le massacre de Bleiburg"
      Rappelons qu’il a été commis par les Partisans du Croate Tito en 1945, les victimes étaient des oustachis en fuite...

      "Mais l’injustice des propagandes me gonfle tout autant."
      Surtout que dans les 90’s, ce sont bien les Croates, les Bosno-musulmans et les Albano-kosovars qui firent appel aux services des agences de relations publiques (trad. propagande de guerre basé sur la com donc le mensonge médiatique) comme par exemple l’agence Ruder Finn qui se vanta de l’opération médiatique de nazification des Serbes.

      "Tudjman marxiste"
      Tudjman est autant marxiste que BHL est maïoste. L’étiquette de communiste était une nécessité pour quiconque voulait faire de la politique sous l’ère Tito étant donné que l’appareil d’Etat était vérrouillé par le PCY. Or entre l’étiquette officielle et l’essence profonde eu égards à son CV, force est de constater qu’il y avait un fossé. Pas franchement le genre à faire dans la lutte des classes, il fut même expulser de la Ligue des Communistes et passa plusieurs mois de prison en 1972 et début 80’s pour fait de nationalisme. Sans compter sa réhabilitation officiel et dans son travail d’historien des oustachis, sa politique de grande Croatie revendiquée, bref les nationalistes croates n’ont pas boudé leur plaisir lorsqu’ils ont l’ont élus en mai 1990.
      "Tudjman marxiste", fallait oser quand même...

       
    • #129430
      Le Avril 2012 à 22:36 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      @Muslimanski Jugosloven

      "BR. 34
      INSTRUKCIJA DRAŽE MIHAILOVIĆA OD 20. DECEMBRA 1941. KOMANDANTU ČETNIČKIH ODREDA U CRNOJ GORI I KOMANDANTU LIMSKIH ČETNIČKIH ODREDA O ORGANIZACIJI, CILJEVIMA I UPOTREBI ČETNIČKIH ODREDA1"

      Cet ordre émanant soi-disant du général Mihailovic est un faux communiste avéré, complaisamment repris sur les sites et autres forums natios de Croatie et de Bosnie. Il est apparu lors de la mascarade de procès de Mihailovic (commencé le 10 juin 1946) mis en scène par Tito. Parmi les éléments clairement prouver comme faux figure en premier lieu la soi-disant signature "đeneralštabni đeneral" alors que Mihailovic était "colonel" et signait ses rapports avec ce grade, l’appelation "général" n’était qu’un surnom affectueux disons. De plus l’un des faussaires de ses fausses pièces d’accusations s’était même fait connaître et en avait témoigné en 1997.
      Rappelons également que ses instructions sont d’autant plus fausses que son mouvement s’appelait l’Armée Yougo dans la Patrie", était composé de Croates (comme son bras droit) et de Musulmans.
      D’autres accusations mensongères de ce types inventées par les Communistes et présentées à sa mascarade de procès mentionnait que des officiers d’importance sous son commandement avait reçu une croix de fer d’Hitler...

      "C’est donc pour ses raisons que je ne vais pas m’éterniser dans un débat stérile à cause duquel mes parents comme les tiens ont probablement perdu une bonne décennie de leur vie, sans compter les dégâts humains et matériels,
      Comme nous pouvons le remarquer, notre subjectivité nous fait rentrer dans un blabla éternel, je m’en réfère donc à la Justice Divine pour faire le trie le moment venu
       !!
      Pozdrav svima !"

      Oui tu as raison,
      Poz à toi Brate, il en faut plus des comme toi ;)
      PS : Moi je suis de Sumadija, de Topola Oplenac (d’où Optop)

       
  • #129045
    Le 3 avril 2012 à 11:03 par cfhgdg
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    Quelle belle équipe de football la Yougoslavie, ça avait une sacrée gueule !!!

     

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  • #129296
    Le 3 avril 2012 à 19:26 par natalia
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    je suis française d’origine Croate et honnêtement ce qu’il s’est passé 20 ans auparavant j’aimerai l’oublier. J’aime ma slavonie natale. La guerre je l’ai vécut par procuration, et même si j’aime mes origines, ma Croatie et son folklore, je pense sincèrement que vous êtes tous à côté de la plaque. sans rentrer dans les faits de qui a commencé, et qui a fait quoi, c’était une guerre et tout le monde à du sang sur les mains. Ne me sortez pas vos vieilles rengaines sur les oustachis, les tcheniks, les musulmans etc..... Tout le monde a souffert et les stigmates ne disparaitront pas en 20 ans. Personne n’est innocent, tous le monde a tapé sur tous le monde. La seule chose que je vois c’est le chômage, la pauvreté et la galère de nos frères un peu partout dans les pays devenus indépendant. La culture, la langue, la cuisine, la tradition des balkans est à peu de chose la même pour un croate, un serbe, un bosniaque. Un serbe se sentira toujours plus proche d’un croate que d’un norvégien. C’est par le respect et la tolérance que les mentalités évolueront. Au final, tout le monde a voulut son indépendance et maintenant tout le monde court pour rentrer dans l’UE qui est quelques part une yougaslavie moderne ou le pouvoir centralisé dictera sa loi donc à quoi bon tout ce sang coulé ? Vous pouvez continuer à vous traitez les uns les autres, mais qui se rappellera dans 20 ans qu’un jour la Yougoslavie a existé ?
    Diviser pour mieux régner.....

     

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    • #129346
      Le Avril 2012 à 20:54 par Optop
      Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

      "Personne n’est innocent, tous le monde a tapé sur tous le monde."
      Certes, mais on sait qui a commencé et c’est là le noeud du problème que beaucoup ne veulent pas reconnaître, je n’ai fait que rappeler à ceux qui veulent se donner le beau rôle ces dérangeantes vérités. Tant que les Croates, les Albanos-kosovar et les Bosno-musulmans ne feront pas ce travail (les Serbes auraient même tendance à en faire un peu trop, ça confine à l’ethnomasochisme et à la repentance "à la française"), votre reconciliation ne sera malheureusement qu’un vœu pieu. Laisser en suspens les sujets qui fâchent (mettre la poussière sous le tapis en gros) ne fera pas avancer les choses vers le chemin de la réconciliation.

      "mais qui se rappellera dans 20 ans qu’un jour la Yougoslavie a existé ?"
      Triste mais tellement vrai...
      Bila jednom jedna Jugoslavija... (Il était une fois la Yougoslavie...)

       
  • #129419
    Le 3 avril 2012 à 22:22 par colonel dietrich
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    le problème concernant le conflit yougoslave est que dès qu’on en parle c’est tout de suite la foire d’empoigne, chacun se ramenant à l’argument adhitlerum ! nazis, fascistes, génocidaires, violeurs d’enfants etc etc. pas vraiment sérieux...dans tout les cas ce que je peux dire c’est que connaissant un certain nombre d’anciens soldats ou tjrs soldats (français je parle) ayant servi en bosnie et/ou au kosovo le scénario a tjrs été le même :
    les mecs étaient anti-serbes à fond et étaient à fond dans la mystique bhélienne du moment (souvenez-vous de bhl qui nous faisait chier à longueur de temps avec les méchants nazis (sic) serbes)...pour des mois après, au retour être pro-serbes et tellement pro-serbes qu’ils aidaient les serbes à se fournir en armes pour pouvoir se défendre !!! d’ailleurs, les gars m’ont raconté comment les officiers français (tous francs-mac au passage !) fermaient les yeux sur les exactions commisent par les musulmans et les croates, ce qui a poussé ces soldats à réagir ! perso. rien que ça me convainc aisément de qui était clairement dans une logique et un combat anti-impérialiste et d’autodéfense...après que les serbes à un certain moment aient commis des massacres c’est fort probable=> vukovar notamment !

     

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  • #129499
    Le 4 avril 2012 à 01:02 par Davor
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    Salut à tous,

    Étant d’origine croate, et à en lire certains, forcément nazis-fachos race aryenne etc...
    Mais à la lecture de tout ces experts belges et français, ils nous décrivent,croates ou serbes, surtout par rapport aux événement du 20ème siècle, comme si nous n’existions que depuis cette période, alors on aime citer Clovis pour la France, mais s’agissant des identités croates ou serbes, on nous décrit soit oustacho-nazis soit tsigano-tchetnik, mais croates comme serbes correspondent à des identités bien plus ancienne que cette période et vous le savez, je pense tout simplement que ces gens ne nous connaissent pas et s’érigent en "experts" des Balkans faisant des sélections historiques, allant même jusqu’à nous catalogués de "régionalistes séparatistes" tel un banlieusard qui pourrait dire "l’Ile de France aux Franciliens", c’est bien "nous" méconnaître sur ce sujet, un certain humoriste dirait :

    "Qu’ils l’a ferme de manière définitive"

    Bog, sve najbolje

     

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  • #131017
    Le 6 avril 2012 à 15:52 par Jugosloven
    Il y a 20 ans, la Yougoslavie explosait

    Il y a une grosse erreur dans l’article... ce ne sont pas 3 mais 6 Etats qui ont émergé de l’ex-Yougoslavie !
    Et pour ce qui est des gens haineux... il faut arrêter vos conneries ! Les Slovènes, les Croates, les Bosniaque, les Serbes, les Monténégrin et les Macédoniens sont des frères, amis, voisins... Ils ont vécu en harmonie et la Yougoslavie était l’un des pays les plus avancé de l’Europe... l’Europe avait peur du communisme yougoslave et ils ont foutu la merde entre eux... Demandez a vos parents... ils vous diront tous... BILO JE LIJEPO ZIVJETI SA TITOM !

     

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