Ne cherchez plus les sombres nervis qui s’en sont pris hier, vers 13 h, à Houria Bouteldja, en l’aspergeant de peinture rouge pendant que l’un d’entre eux filmait leur coup d’éclat : ils se sont eux-mêmes désignés, revendiquant fièrement leur assaut.
« La Ligue de Défense Juive (LDJ) rend visite à Houria Bouteldja » et s’en vante dans une vidéo à la gloire du mouvement qui retrace sa dernière agression en date. Un clip qui transpire l’autosatisfaction, et qui reflète surtout la scandaleuse prime à l’impunité dont jouit ce groupuscule ultra-sioniste d’une dangerosité extrême sur le territoire national.
Une anomalie à la française qui sidère et glace d’effroi, quand ailleurs, aux États-Unis notamment, et en Israël particulièrement, la LDJ a rejoint la liste noire des mouvements terroristes, et ne peut faire régner la terreur qu’elle impose crânement en France.
Cette milice continue donc de sévir dans l’Hexagone, multipliant les attaques à la personne, et bien que sa dissolution ait été maintes fois exigée par différentes associations et partis politiques, l’inertie de ceux qui nous gouvernent est affligeante, et interpelle grandement.
Dans un communiqué, le PIR a réagi :
« L’agression contre Houria Bouteldja vient probablement en réaction à ses fermes déclarations antisionistes lors d’une émission diffusée sur la chaîne parlementaire, deux jours plus tôt. Le PIR condamne avec la plus grande vigueur cette agression et exige des autorités qu’elles prennent les mesures qui s’imposent pour mettre un terme aux agissements de ce groupe qui n’hésite pas à user de la violence pour intimider ses adversaires.
Qu’il soit sûr cependant qu’il en faudra beaucoup plus pour nous intimider. Ni les menaces, ni la violence n’entameront notre détermination à lutter pour une Palestine libre. »
Après mûre réflexion, nous avons décidé de diffuser cet extrait de la vidéo réalisée par la LDJ, afin d’illustrer l’impunité inouïe et l’arrogance atterrante de ce mouvement, qui loin d’être mis hors d’état de nuire, continue, au vu et au su de tous, ses actions violentes.