Le président a admis que son gouvernement et ses alliés de l’Otan avaient "échoué" à apporter la sécurité aux Afghans dix ans après l’intervention des occidentaux.
Hamid Karzaï a reconnu la nécessité de "procurer aux citoyens afghans un meilleur environnement sécuritaire" dans un entretien accordé à la BBC.
Le président a répété qu’il était demandeur de négociations avec les rebelles talibans pour mettre fin au conflit.
Mais il ne sait pas "à qui parler" ou "à quelle porte frapper" pour entamer des discussions.
C’est le 7 octobre 2001, moins d’un mois après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, que l’aviation américaine commençait à bombarder Kaboul après le refus du régime taliban de livrer le chef d’al-Qaïda, Oussam ben Laden.
Le chef suprême des talibans, le mollah Omar, est en fuite depuis dix ans.
Des experts estiment qu’il se cache avec ses lieutenants au Pakistan.
Une nouvelle fois le président Karzaï a accusé les Pakistanais de soutenir les rebelles afghans, tout en se disant favorable à une solution "au problème des sanctuaires" talibans.
Les Occidentaux préparent leur retrait
Hamid Karzaï dirige l’Afghanisan avec le soutien des Occidentaux depuis la fin 2001. Ces dix années sont indubitablement marquées par l’échec de la force internationale qui déploie 140 000 soldats, à éradiquer l’insurrection.
Des centaines de milliards de dollars ont été dépensés pour la reconstruction et des programmes pour la population civile.
Le conflit a fait plusieurs dizaines de milliers de morts.
L’Otan qui prévoit de retirer les troupes de combat du pays d’ici la fin 2014, cherche toujours une porte honorable de sortie.
Les rebelles qui progressent sur le terrain, ont toujours refusé jusqu’ici de négocier avec le gouvernement tant que les soldats étrangers n’auront pas quitté le pays.