Depuis quelques mois, un agité du bocal se livre en France à des canulars et harcèlements téléphoniques divers et variés à l’encontre de personnalités ou d’anonymes. Son nom : Grégory Chelli, connu sur l’Internet sous le pseudonyme « Ulcan ». Dans les dernières semaines, G. Chelli s’en est pris notamment à Kemi Seba, puis à Alain Soral. Retour sur son parcours, son casier, et ses occupations communautaires.
Curriculum
Fils de Gilles C. et Brigitte L., Grégory Chelli est né en 1982. Scolairement médiocre, braqueur de surveillant au pistolet à billes, le petit Grégory a très tôt arrêté ses études pour se consacrer par la suite à une nouvelle activité, bien plus lucrative et exaltante : dealeur de shit [1].
Selon les informations de Kemi Seba, Grégory Chelli est aujourd’hui propriétaire d’un appartement à Paris.
Ses hobbies :
l’agression physique des antisionistes : en 2009, en effet, Grégory Chelli comptait parmi les membres actifs de la Ligue de défense juive (nous y reviendrons) ;
l’exploitation de jeunes Roumaines sur un site de peep-show [2].
Le Guerrier du Net
Grégory Chelli, alias Ulcan, anime le site violvocal.com, où lui et ses amis mettent en ligne des vidéos de leurs « canulars » téléphoniques. Des plaisanteries au goût très particulier : il s’agit par exemple de faire croire à une mère que sa fille est morte dans un accident de scooter, avant de rire aux éclats en traitant ladite fille de « salope » et de « pute » [3]. On aura compris bien sûr que les auditeurs de ViolVocal, qui peuvent du reste s’exprimer sur le chat du site pendant l’enregistrement des canulars, sont essentiellement de très jeunes internautes.
« Ulcan » dans ses œuvres :
Dans un genre similaire, Ulcan le guerrier de l’Internet s’est aussi spécialisé dans la défécation en direct du torrent d’insultes le plus long et le plus méprisant possible à l’encontre de ses interlocuteurs. Pour exemple, cet enregistrement d’une « conversation » avec Jean-Claude Elfassi :
Le petit Grégory Chelli, qui vient tout de même de passer la trentaine, a donc récemment décidé de s’en prendre à des personnalités en vue. Ainsi, téléphonant à plusieurs commissariats, il a réussi à tromper les policiers et à obtenir les fichiers STIC (Système de traitement des infractions constatées) de plusieurs « rappeurs », parmi lesquels Booba, La Fouine, Morsay, Cortex et Rhoff [4]. Fichiers qu’il a, bien sûr, diffusés sur l’Internet.
Continuant sur sa lancée, « Ulcan » s’est attaqué plus récemment à Kemi Seba, provoquant de la part de ce dernier une longue réponse en deux parties dans l’émission AfroInsolent [5].
Entre ces deux émissions, le jeune Chelli a également harcelé au téléphone la femme d’Alain Soral, qui a porté plainte.
Violence conjugale et milice communautaire : Grégory Chelli et la justice
Grégory Chelli a déjà eu maille à partir avec la justice.
Comme nous l’évoquions précédemment, le jeune Chelli a fait partie de la Ligue de défense juive (LDJ). Le 3 juillet 2009, il est le meneur de l’opération menée contre la librairie Résistances [6], qui a pour résultat le saccage de l’établissement. Suite à cette attaque, Chelli et ses comparses ont été jugés en comparution immédiate et condamnés à 4 mois de prison avec sursis. Durant l’audience, la substitut du procureur a donné des informations complémentaires sur les membres du commando, dont Grégory Chelli :
« Outre la gravité des faits, elle a relevé que plusieurs des accusés, dont le bagage “politique” se réduit à hurler des “Israël Vaincra” quand ils n’exercent pas leur brutalité sur les personnes et les biens, avaient des antécédents judiciaires avérés : notamment, une condamnation pour violences conjugales au compteur de Gregory Chelli, et une pour une affaire de stupéfiants pour Yoni Sulman. David Benaroch, pour sa part, est sous le coup d’une mesure de contrôle judiciaire, après sa participation à l’attaque d’une soirée culturelle palestinienne, le 22 avril dernier à Paris. En outre, lors de son interpellation, Benaroch a été trouvé porteur d’un pistolet : “un souvenir rapporté d’Israël”, a-t-il dit [7]. »
Rappelons que l’attaque de la librairie n’est pas le seul fait d’armes de la LDJ. Comme le rappelait Caroline Fourest dans son récent documentaire [8], la milice (sur la liste des organisations terroristes aux États-Unis et interdite aussi en Israël), s’est également rendue coupable, entre autres, d’agressions (en groupe, de dos et à la peinture) à l’encontre de Jacob Cohen, Olivia Zemor et Houria Bouteldja.
Plus troublant, car lié à une affaire politique d’une très grande ampleur, le nom du site ViolVocal apparaît dans l’affaire Mohamed Merah. Comme le relate La Dépêche [9], un Toulonnais de 20 ans a passé plus d’un millier d’appels téléphoniques à l’école Ozar Hatorah peu après la tuerie. Son objectif, déclaré aux policiers : afficher un antisémitisme carabiné pour faire rire ses amis de ViolVocal. Ces faits sont évoqués par Emmanuel Ratier dans la revue Faits et Documents n°341 (septembre 2012) [10]. Comme le rappelle le site Islam&Info [11], la presse a très peu parlé de ce « canular ».
D’après la préfecture de police de Paris, quatre enquêtes ont été ouvertes et confiées à la Brigade d’enquête sur les fraudes aux technologies de l’information (Befti) suite au dévoilement public des fichiers STIC confidentiels des rappeurs [12].
Selon des informations non-confirmées, le 17 janvier 2013, trois interpellations par l’IGS (police des polices) auraient eu lieu dans l’entourage de Grégory Chelli et du site ViolVocal.
Le petit Chelli, quant à lui, serait planqué en Roumanie [13].