Athènes - Pénélope Papabey possède une grande maison, "peut-être même trop grande", porte un maquillage coquet, des vêtements dans un élégant camaieu de gris, mais se fait soigner dans une clinique bénévole d’Athènes, faute de couverture sociale.
L’ancienne commerçante de 58 ans fait partie de ceux qui "n’imaginaient jamais venir un jour", dans les préfabriqués de ce centre de soins animé par des volontaires à Hellinikon, à une dizaine de kilomètres d’Athènes.
"J’avais une bonne vie, une grande maison, peut-être trop grande même"... Jusqu’au jour où sa bijouterie a été cambriolée, en 2011.
"Ils ont tout pris, et en pleine crise, impossible de reconstituer le stock, je n’ai pas rouvert".
Selon la Confédération nationale du commerce, 130 000 petits et moyens commerces ont mis la clef sous la porte en cinq ans, pour 45 000 créations. Trop nombreux avant la crise de l’avis des experts, ils n’en constituaient pas moins le poumon de l’économie grecque. Leurs propriétaires ont été parmi les plus durement frappés par la crise.
"Je suis sans emploi, nous vivons grâce à la retraite de ma mère, 380 euros par mois, elle est venue habiter chez moi, sa maison est louée 400 euros par mois. Je n’ai plus payé la couverture sociale qui me coûtait près de 5 000 euros par an", poursuit Mme Papabey.
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