C’est normal, nous direz-vous, elle a un penchant sioniste. Cependant, ce qu’elle n’ose pas dire sur Netanyahou, elle le projette sur Poutine, ce qui charge doublement la mule.
Le régime russe est semi-autoritaire, c’est un fait. Mais le régime français, partant d’une démocratie imparfaite, est devenu semi-autoritaire lui aussi depuis l’élection truquée de Macron en 2017. La différence, c’est qu’il part d’en haut, alors que le régime russe part d’en bas. Les courbes se croisent, et pas dans le bon sens pour la France. Le tabassage des Gilets jaunes a heurté le monde, et ce n’était pas à Moscou.
La presse, inféodée au pouvoir central, est devenue une Pravda aux noms multiples, comme les bombes à fragmentation. Le contenu est le même partout, il diffère juste d’un titre à l’autre sur le culturel, et encore. Pour les grands sujets, la cause est entendue. Pour illustrer le double traitement sur Poutine et Netanyahou, rien de mieux que notre ministre des Affaires étrangères européen, Kallas la folle. L’OTAN devrait mieux choisir ses larbins, on voit tout.
DONC SI ON COMPREND BIEN KAJA KALLAS, SI VLADIMIR POUTINE VIENT DANS UN PAYS DE L'UE, IL DOIT ÊTRE ARRÊTÉ. MAIS POUR NETANYAHU, AU FINAL C'EST AU PAYS DE DÉCIDER... pic.twitter.com/pmXiWNIuN7
— Pascal Laurent (@Pascal_Laurent_) August 21, 2025
Décidément, ce Darius, quelle santé, il est vraiment partout, ou alors il a quelque chose à se reprocher. Ou « on » a quelque chose à lui reprocher. Sur le double traitement, on notera l’extrême complaisance du Point sur Netanyahou, et son acharnement sur Poutine, qui dépasse tout.

Ce titre est accompagné d’une belle intro :
Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous se négocie. » Cette phrase attribuée à Staline, prise souvent sur le ton de la boutade, pourrait sans mal s’appliquer au faux échange russo-ukrainien de territoires préconisé par son lointain successeur Poutine dans ses discussions avec Donald Trump.
Or, pour qui a suivi les déclarations de Poutine depuis le début de la guerre en février 2022, il ne ment quasiment jamais : ses buts de guerre sont clairs, affichés. Son chemin, pour violent qu’il soit, est droit. Cela ne suffit pas pour les médias français qui ont besoin d’un repoussoir autre que Netanyahou :
Du côté de Netanyahou, le mensonge est érigé non pas en art, mais en politique quasi obligatoire, du fait qu’il faut cacher la colonisation et la persécution des Palestiniens. Le vol va généralement avec le mensonge : on ne ment pas pour rien. Pour dire jusqu’où va le mensonge israéliste, on écoute le Premier ministre à propos des enfants palestiniens décharnés dans le ghetto de Gaza :
« Nous devons faire quelque chose à propos des algorithmes des réseaux sociaux »
Netanyahu veut réduire la visibilité des images en provenance de Gaza pic.twitter.com/3pq2tQdMBJ— Mr. Propagande (@MrPropagande) August 21, 2025
Même Macron ne ment pas autant ! À côté de cette ordure, notre président est un menteur sympa ; D’ailleurs, toute la diplomatie mondiale sait à quoi s’en tenir sur Netanyahou.

La politique cruelle et sanguinaire des Israéliens pousse au mensonge, au déni, et à l’inversion accusatoire. Au jour le jour, ça tient couci-couça, mais à terme, ça sent l’effondrement. On a déjà parlé ici de la fin morale d’Israël, quelqu’un le dit encore mieux que nous :
