Des rumeurs persistantes font état d’un éventuel rachat de l’entreprise Alstom par General Electric (GE).
La cotation du titre de l’entreprise française, spécialisée dans les secteurs des transports, principalement ferroviaires, et de la production d’énergie a été suspendue ce matin, à la demande de l’Autorité des marchés financiers, dans l’attente d’un communiqué de la société.
Comme à l’accoutumée, dès qu’il s’agit de soutenir les initiatives des capitalistes gloutons d’outre-Atlantique, le commissaire européen aux marchés intérieurs et aux services répond présent. Michel Barnier a ainsi estimé, au sujet de ce dossier :
« C’est un projet industriel qui peut avoir du sens alors qu’un des problèmes d’Alstom, sa branche énergie, c’est que son marché est trop restreint. Si nous avions un vrai grand marché de l’énergie, peut-être que la branche électrique d’Alstom aurait la surface nécessaire pour se développer sans avoir besoin de faire un partenariat avec General Electric. »
Il en est de même pour Arnaud Montebourg, qui a repris son rôle de défenseur poids plume de l’économie française pour annoncer que « le gouvernement travaille à d’autres solutions et éventualités que celles imaginées seules et sans que le gouvernement n’en ait été informé par Alstom » et que « Alstom est le symbole de notre puissance industrielle et de l’ingéniosité française. Dans ce dossier Alstom, le gouvernement exprime une préoccupation et une vigilance patriotiques. Cette haute vigilance se porte sur le risque sérieux de perte d’un centre de décision, sur le désir et la nécessité de renforcer notre base industrielle française en obtenant des relocalisations industrielles en France, et sur le nombre d’emplois perdus ou créés dans de telles opérations. »
Une réunion entre Valls, Montebourg et le président de GE doit avoir lieu prochainement, confirmant qu’il s’agit d’un peu plus que d’une « rumeur ».
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