Ceci n’est pas une farce. La « journaliste-essayiste-éditorialiste-féministe » Caroline Fourest, qui dispose désormais d’une chronique hebdomadaire – sur France Culture – baptisée (en toute simplicité) « Le Monde selon Caroline Fourest », a reçu, ce jeudi 17 janvier à 19 h, l’insigne de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Gérée par le ministère de la Culture, cette décoration honorifique est censée récompenser « les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde ».
C’est amplement mérité : non seulement cette brillante « créatrice » a réussi, dès 2005, à charmer le prestigieux Wall Street Journal par sa tribune subtilement intitulée « The War for Eurabia [1] »…
… mais elle a également su trouver sa juste place dans un récent ouvrage américain, basé sur une enquête internationale et dénommé Islamophobia:The Challenge of Pluralism in the 21st Century [2].
Sans oublier sa prestation sur la « laïcité » lors d’un colloque organisé, en juin dernier, à Tel Aviv…
En attendant la diffusion – en mars, sur le service public de France Télévisions – de son nouveau documenteur documentaire consacré, cette fois-ci, aux Femen, les lecteurs désirant combler leurs lacunes culturelles et effleurer, de la sorte, le « rayonnement » de son œuvre pourront opportunément se reporter à mes esquisses dithyrambiques de l’heureuse élue :
Caroline Fourest : « Oumma.com et l’ambassade américaine méprisent la laïcité française » (décembre 2010) ;
Tunisie : Caroline Fourest et le Courrier de l’Atlas partent en croisade (octobre 2011) ;
Caroline Fourest, célébrée à Paris, chahutée à Bruxelles (février 2012) ;
BHL aime se « mettre en scène » ? C’est son côté « marocain ou algérien » d’après Caroline Fourest (septembre 2012) ;
Caroline Fourest in peace (septembre 2012) ;
Caroline Fourest veut « interdire » le Coran en prison (octobre 2012).
Post-Scriptum : l’hiver dernier, j’ai brièvement interviewé la future ministre Aurélie Filipetti à la sortie d’un dîner du Siècle, place de la Concorde à Paris. Celle qui était alors chargée de la culture dans la campagne du candidat socialiste François Hollande me faisait savoir qu’elle trouvait « amusant » d’avoir récemment intégré ce cercle élitiste très fermé… Pour remercier celle qui a décoré Caroline Fourest -une militante avec laquelle elle partage le même rejet (déclamé à 7′) de Tariq Ramadan-, il est toujours possible au citoyen empli de gratitude d’adresser un courrier de félicitations à l’adresse suivante : 3, rue de Valois, 75001 Paris. Un mot doux sur Twitter pour saluer la sagacité de la ministre est également envisageable : @aurelifil
Hicham Hamza