Le podium de la semaine 10
Meyer Habib contre Jérôme Guedj
L’armée israélienne se retire de Gaza sud sans avoir vaincu le Hamas
Aurore Bergé fait carpette
Le génocide des Palestiniens a mis la division dans le monde juif. Pour les radicaux du type Habib, il n’y a plus que deux camps, et c’est lui qui le dit : les pro-Israël et les antisémites !
En gros, comme toujours avec Meyer, il y a les bons juifs et les mauvais juifs, les juifs de droite et les juifs de gauche, les pro-Bibi et les antisémites. Il s’est même mis à insulter ce pauvre Guedj, le député de gauche (NUPES) qui tente de garder une ligne humaniste dans le conflit...
On écoute la déclaration de guerre de Habib à Guedj, le chef militaire du Hamas en France :
« Il appartient à la NUPES dont certains membres sont les porte-paroles du Hamas qu’ils qualifient de mouvement de résistance !
Les mêmes qui expulsent de la manifestation du 8 mars les femmes juives qui protestaient contre les crimes sexuels du Hamas !
Qui encouragent les étudiants de Sciences Po et de La Sorbonne à interdire les « sionistes » (entendez les Juifs) d’entrer dans un amphi !
Les mêmes qui reçoivent les terroristes du FPLP Salah Hamouri à l’Assemblée nationale et Maryam Abu Daqqa !
Les mêmes qui invitent Médine dans leurs réunions publiques !
Pire, avant-hier, le PS de Guedj sort un tract pour demander l’embargo sur l’exportation des armes françaises en Israël !
C’est important avant les Européennes !
On se dispute les voix islamistes, antisionistes donc antisémites avec Insoumis et Communistes !
Jérôme Guedj veut jouer sur tous les tableaux, c’est impossible !
On ne peut pas être du côté d’Israël dans les manifestations parisiennes et en même temps du côté des antisémites à l’Assemblée nationale et de la NUPES, l’alliance électorale islamo-gauchiste de la honte !
C’est pourquoi je lui ai simplement demandé de démissionner ! »
Le député @JeromeGuedj, membre de la #NUPES, copieusement hué pendant sa prise de parole lors du rassemblement à #Paris pour la libération des otages détenus depuis 6 mois par le #Hamas. pic.twitter.com/e6WG80L9mk
— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) April 7, 2024
C’est vrai que la Sorbonne (version Censier) ne semble pas très israélo-friendly :
Meyer a raison d’être inquiet, chez lui – en Israël, pas en France –, les choses se gâtent : BHL a expliqué à Mabrouk que des milliers de combattants du Hamas avaient été éliminés, mais, curieusement, son armée se retire de Khan Younes et le Hamas revient, comme si de rien n’était.
C’est pas nous, m’sieur, c’est Marianne qui le dit :
« Khan Younes est retombé dans les mains du Hamas dès que nos soldats sont partis ». C’est le bilan amer que dresse le général de réserve Israël Ziv ancien chef des opérations de Tsahal. Présenté comme un retrait décidé dans le sud de la bande de Gaza pour changer de méthode de combat, cette opération marque aussi un échec.
Depuis le début de la guerre provoqué le 7 octobre par des massacres commis par le Hamas dans le sud d’Israël, Benyamin Netanyahou, n’a cessé de faire miroiter une « victoire totale »... autrement dit une éradication du pouvoir sans partage exercé par le mouvement islamique depuis 2007. Or sur le terrain, cet objectif est loin d’être atteint.
Entre l’invasion glorieuse et le retrait piteux, des milliers de morts civils, donc une opération « antiterroriste » à somme nulle pour Tsahal, qui ne communique pas sur ses pertes. Mais chez les étudiants israéliens, mobilisés par milliers, on compte les camarades qui ne reviennent pas, ou qui reviennent en morceaux... Le génocide, ça te fracture un pays.
Le pouvoir français, qui a choisi avec la triplette Macron-Larcher-Pivet le camp des génocidaires, est mal dans ses godasses. On fait semblant de demander un cessez-le-feu avec Al-Sissi et Abdallah II, mais en douce, on envoie la cruche ramper chez Haziza. Le « en même temps » de Macron sent le couille-mollisme et la panique diplomatique...
Pauvre Aurore : elle, on ne sait pas jusqu’où elle peut encore descendre. Pour aller se faire déglinguer l’image chez Frédo-le-frotteur en validant l’équation bidon antisioniste égale antisémite, faut vraiment être à la rue, mentalement et politiquement. La Macronie, c’est le grand écart vers la déchirure musculaire assurée.
"Je ne connais pas un seul antisioniste qui ne soit pas antisémite"
C'est l'affirmation de la ministre @auroreberge.
Qu'en pensez-vous ? pic.twitter.com/B34IgWBzXr— Debunker NEWS (@debunker_news) April 7, 2024
Résumé de ce 10e épisode de la saison 2 et démonstration
que Meyer se fourre le doigt dans l’œil (pour œil)
Si l’on suit son raisonnement, il n’y a plus que deux camps, les pro-Israël et les antisémites. Bien. Or, les pro-Israël sont des nazis, puisqu’ils valident la déportation et l’extermination des Palestiniens. On est donc en présence de nazis ET d’antisémites.
À force de voir des antisémites partout, de les produire par wagons entiers en croyant punir leurs opposants, et en prenant la position indéfendable pro-génocide, les Habib & Haziza ont rendu le monde entier (voir BHL contre l’ONU) antisémite, et les juifs aussi ! C’est gagné.