Le 4 octobre dernier, à l’assemblée nationale, le député UMP Julien Aubert s’est vu privé d’un quart de son indemnité (soit 1 400 euros) suite a un rappel à l’ordre avec inscription au procès verbal.
Son tort ? Avoir appelé le président de séance Sandrine Mazetier, député PS de Paris, « Madame le président » et non « Madame la présidente »… Du haut du perchoir, Sandrine Mazetier est montée sur ses grands chevaux, coupant la parole du député du Vaucluse :
« Soit vous respectez la présidence de séance, soit il y a un problème. C’est Madame la présidente, ou il y a un rappel à l’ordre avec inscription au procès verbal. »
Ce à quoi Julien Aubert a répondu, avec raison, qu’il respectait la langue française définie par l’Académie française en disant « Madame le président ».
En effet, l’institution, qui fixe la norme, indique :
« En ce qui concerne les titres, les grades et les fonctions, au nom de la neutralité institutionnelle et juridique qui leur est attachée, l’Académie française recommande d’éviter, dans tous les cas non consacrés par l’usage, les termes du genre dit “féminin” et de préférer les dénominations de genre non marqué. »
Mais aux règles de la langue française, Sandrine Mazetier, qui fut par ailleurs une supportrice de Dominique Strauss Kahn, préfère la rigidité du dogme féministe.
À noter que Sandrine Mazetier a milité, dès sa création, au « Manifeste contre le Front national » fondé en 1990 par Jean-Christophe Cambadélis.