L’Iran ne peut « en aucun cas » être associé à une conférence sur la Syrie, a déclaré le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius, à l’issue d’une réunion internationale sur la Syrie mercredi à Istanbul.
Interrogé sur la proposition de la Russie d’associer l’Iran, pays voisin de la Syrie, a une conférence sur la crise syrienne, M. Fabius a répondu : « L’Iran en aucun cas, car tout d’abord ce serait contradictoire avec l’objectif de pression forte sur la Syrie, et cela aurait une interaction sur les discussions sur le nucléaire iranien, ce qui n’est pas souhaitable ».
La réunion d’Istanbul, qui rassemblait 16 pays dont les Etats-Unis et plusieurs pays européens et arabes, a permis d’« échanger nos analyses, qui sont convergentes », a précisé M. Fabius, au cours d’un entretien par téléphone.
« Ce qui est frappant, c’est la dénonciation du régime Assad », a-t-il ajouté. Lors de cette réunion d’Istanbul, « j’ai renouvelé l’invitation de la France pour la prochaine réunion des Amis de la Syrie, début juillet », a encore déclaré le ministre français.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague a lui aussi exprimé son opposition à une participation de l’Iran aux conférences sur la Syrie.« Je pense que le fait d’inclure l’Iran dans un quelconque de ces groupes le rendrait probablement inopérant », a-t-il déclaré à quelques journalistes.
« C’est un pays qui soutient certaines des violences inacceptables et qui soutient le régime syrien dans ce qu’il fait au peuple syrien, et cela provoquerait une grande difficulté », a-t-il ajouté.
« Il est un peu difficile d’imaginer inviter un pays qui orchestre l’assaut du régime d’Assad contre son peuple », avait pour sa part déclaré plus tôt dans la journée la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, à propos de l’Iran.