Dans un silence médiatique assourdissant, les lieux de culte chrétiens subissent des attaques jour après jour, partout en France. Nombreuses (pas moins de 45 pour le seul mois de janvier !), ces attaques ne sont relayées (dans le meilleur des cas) que par la presse quotidienne régionale et leur médiatisation ne franchit pas le mur des chaînes de télévision hertzienne. En raison de l’indifférence des pouvoirs publics, les moyens mis en œuvre pour retrouver les coupables sont bien souvent dérisoires. Voici un panorama non-exhaustif de cette christianophobie ordinaire en 2015.
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, le calvaire de l’église de Cabourg (Calvados) est vandalisé puis, le 1er janvier, ce sont les statues de l’église Notre-Dame de Bressuire (Deux-Sèvres) qui subissent le même sort.
Dans la nuit du 3-4 janvier, à Plouguernével (Côte d’Armor), le porche de l’église Saint-Pierre est souillé quand, au même moment, des tags sont retrouvés sur l’église Notre-Dame-La-Grande à Poitier (Vienne).
En ce début du mois de janvier 2015, à Capestan (Hérault) les vitraux de la collégiale Saint-Étienne sont dégradés. Le 7 janvier, ces actes de vandalismes touchaient l’abbatiale de Gaillac (Tarn) et l’église Saint-Hilaire à Rouillé (Vienne).
Le 8 janvier, des vols et actes de vandalisme sont signalés à l’église Saint-Pierre de Blagnac (Haute-Garonne).
Le 10 janvier, à Barbizon (Seine-et-Marne), la chapelle du Pôle missionnaire est profanée, la porte du tabernacle brisée, le ciboire et les hosties jetés au sol. Toujours le 10 janvier, à Agen (Lot-et-Garonne), la crèche de l’église Notre-Dame-du-Bourg est saccagée, l’église orthodoxe roumaine de Rennes (Ille-et-Vilaine), taguée.
Dans la nuit du 10 au 11 janvier, la façade de l’église Notre-Dame de Saint-Maurice-de-Beynost (Ain) essuie des jets de pavés, puis, la nuit suivante, au Château d’Oléron (Charente-Maritime), l’église paroissiale Notre-Dame de l’Assomption est victime d’actes de vandalisme et d’une tentative d’incendie. Le même jour, on profane des tombes chrétiennes à Ryes (Calvados) et des dégradations similaires sont relevées dans deux autres cimetières du Bessin.
Le 14 janvier, l’abbatiale Saint-Pierre de Moissac (Tarn-et-Garonne) est profanée et pillée.
Avec pas moins de trois départs d’incendies, ce vandalisme ordinaire touche également l’église Notre-Dame de l’Assomption au Teil (Ardèche), le 21 janvier.
Dans la nuit du 24 au 25 janvier, on tague les murs de l’église Sainte-Marie Notre-Dame à Sumène (Gard) Sumène.
Le 25 janvier, l’église Notre-Dame de Vierzon (cher) est profanée, son tabernacle fracturé et son ciboire volé, tandis que le même jour, un incendie criminel avec trois départs de feu touche l’église de Saint-Christophe-du-Bois (Maine-et-Loire).
Le 29 janvier les murs extérieurs de l’église Saint-Étienne à Tours (Indre-et-Loire) sont recouverts de tags anarchistes. Le 30 janvier à Montréjeau (Haute-Garonne), les troncs de l’église sont pillés pendant qu’une école privée catholique de Nancy (Meurthe-et-Moselle) est recouverte de tags.
Le 5 février, après avoir menacé une bénévole de paroisse de la collégiale Saint-Martin de Saint-Rémy-de-Provence, un homme se livre à un saccage, renverse les bougies, casse des bancs et brise la pierre d’Autel.
Dans la nuit du 6 au 7 février, une vingtaine de tombes sont vandalisées (croix arrachées notamment) au cimetière communal de Sevran.
Le 8 février, c’est l’église Notre-Dame de l’Assomption d’Orgelet (Jura) qui est à son tour profanée.
Le 10 février, des vols sont commis dans les troncs de l’église catholique Saint-Saturnin de Pompignan (Gard).
À Port Leucate (Aude), le mur extérieur de l’église Saint-Jacques est souillé par des tags le 12 février.
Entre le 6 et le 8 février derniers, pas moins de 5 profanations sont constatés dans l’Ain, à l’église Saint-Maurice de Neuville-les-Dames, à l’église Notre-Dame d’Ambronay, à l’église Saint-Martin de Vonnas, à l’église Saint-Étienne de Jujurieux et dans la collégiale Notre-Dame-des-Marais de Montluel.
Etc.