Le 6 juin dernier, le milliardaire Samuel Curtis « Curt » Johnson III était jugé pour attouchement sur mineur. Le tribunal de Racine (Wisconsin) l’a condamné à quatre mois de prison avec des aménagements de peine au bout du 60ème jour et à une amende de 6 000 dollars.
Dans cette affaire qui a commencé en mars 2011, la victime de « Curt » n’est autre que sa belle-fille, aujourd’hui âgé de 17 ans. Elle avait subi des sévices sexuels depuis l’âge de douze ans, et cela sur une période de trois ans.
Alors que l’accusé avait accepté de plaider coupable et que l’adjoint du procureur de district Robert Repischak demandait la peine maximale, le juge Eugene Gasiorkiewicz s’est dit « troublé » par cette recommandation avant de prononcer une peine dérisoire, retenant l’argument de l’avocat du prévenu selon lequel son client mène « une vie productive ».
Classé 166ème fortune mondiale par le magazine Forbes en 2013, avec une fortune estimée à 3 milliards de dollar Samuel Curtis Johnson III, 59 ans, est un des héritiers de la SC Johnson & Son, une multinationale du secteur des produits ménagers (Canard-WC, K2R, cirage Kiwi, Baygon, Raid, désodorisant Brise…) fondée par son arrière grand-père. Le jugement traduit donc plus un privilège de classe que de la valorisation d’une « vie productive »…
En plus d’une peine minimale, le juge a exigé que Samuel Curtis Johnson III échappe à une procédure en vigueur depuis 2007 qui veut que les noms et adresses des délinquants sexuels soient publiés officiellement sur un site Internet administré par l’Etat où réside la personne condamnée.