Lors de la dernière conférence de l’Air Force Association, le général Edward Rice, chargé de la formation et de l’entraînement au sein de l’aviation américaine, a estimé que les pilotes de drones seront plus nombreux que ceux qui sont aux commandes d’avions de chasse et de transport.
Cette tendance illustre ainsi la part de plus en plus importante que les drones prendront à l’avenir dans les opérations aériennes. Par exemple, les missions réalisées jusque-là par les avions espions U2 seront confiées, à l’horizon 2015, à des RQ-4 Global Hawk. Et l’on peut imaginer que d’autres tâches, effectuées actuellement par des appareils traditionnels, comme les opérations de guerre électronique, voire même certains types de raids aériens, suivent la même évolution.
Pour autant, le général Rice a écarté l’idée qu’il n’y ait plus de pilotes d’avions à l’avenir étant donné que l’Air Education and Training Command continue, pour le moment, d’en former 1.050 par an.
Justement, à ce sujet, la question du remplacement des avions d’entraînement T-38 Talon, en service depuis les années 1960, reste posée. Même si l’US Air Force n’en fait pas une priorité, il n’en demeure pas moins que le coût d’entretien de ces appareils, en raison de leur grand âge, risque de devenir « intenable », selon le général Rice. Qui plus est, ils ne seront pas forcément adaptés pour la formation des futurs pilotes de F-35.
En attendant, dans la perspective du futur appel d’offres qui sera lancé, BAE Systems et Northrop Grumman ont annoncé leur association pour proposer une version du Hawk 200. Les éléments des appareils seraient fabriqués au Royaume-Uni, pour être ensuite assemblés aux Etats-Unis.
Un autre concurrent possible est le T-346A (T-100 pour le marché américain), du constructeur italien Alenia-Aermacchi. Pour remporter la mise, son promoteur mise sur son coût compétitif, grâce à une automatisation poussée de ses lignes de production. Cela pourrait être un avantage déterminant dans le contexte où l’on parle de réduire le budget du Pentagone. Autre détail, cet avion est propulsé par deux moteurs américains Honeywell F-124. Est-ce suffisant pour faire pencher la balance ?