Des militants de l’ONG pacifiste Code Pink ont fait irruption au Sénat des États-Unis à Washington ce 29 janvier pour dénoncer l’ancien secrétaire d’État de Richard Nixon, Henry Kissinger, comme criminel de guerre.
Ce happening bon enfant s’est déroulé lors d’une séance de la commission des forces armées du Sénat sur les changements mondiaux et sur la stratégie en matière de sécurité nationale, où intervenaient également George P. Shultz (secrétaire d’État sous Ronald Reagan) et Madeleine Albright (secrétaire d’État sous Bill Clinton).
Le sénateur républicain John McCain, qui présidait la séance, a donné l’ordre à la police d’évacuer les manifestants avant de s’excuser devant Henry Kissinger, et de déclarer n’avoir « jamais vu de manifestation aussi ordurière, outrageuse et méprisable ».
Lorsque Kissinger a commencé son discours, d’autres manifestants de Code Pink ont fait irruption dans la salle en scandant des slogans en rapport aux « crimes de guerre » commis par Kissinger comme conseiller à la Défense nationale de l’administration Nixon entre 1969 à 1973. Kissinger avait notamment pris la décision de bombarder illégalement des positions du Vietcong au Laos et au Cambodge. L’ordre de l’assassinat par la CIA du président chilien démocratiquement élu, Salvador Allende, est également à mettre à l’actif de son bilan.
John McCain a prétendu que les manifestants de Code Pink avaient menacé physiquement Kissinger, ce qu’a vivement démenti la co-fondatrice Medea Benjamin, qui a par ailleurs rappelé qu’ « Henry Kissinger est responsable de la mort de millions de personnes. C’est un meurtrier, un menteur, un escroc et un voyou. Il devrait être jugé à La Haye. »
(Vidéo non-sous-titrée.)