Il y a décidément quelque chose de pourri au royaume du syndicalisme à l’ancienne. Cette fois, c’est la caisse paritaire des avocats, la CREPA (Caisse de Retraite et de Prévoyance des Avocats) qui fait parler d’elle. Et pas par n’importe qui, puisque c’est le syndicat Avenir des Barreaux de France qui a mis le sujet sur le tapis.
Pour que cette histoire soit compréhensible, il faut peut-être faire quelques rappels.
D’abord, les avocats, s’ils sont en profession libérale, sont aussi (souvent) employeurs. À ce titre, ils cotisent, avec leurs salariés, à une caisse de retraite complémentaire… qui profite aux salariés de leur cabinet. Cette caisse s’appelle la CREPA. Elle relève de la galaxie AGIRC-ARRCO, gérée par les partenaires sociaux.
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Des petits à-côtés qui font du bien
Comme la CREPA considérait que sa situation n’était pas assez alarmante, ses dirigeants ont pris une décision tout à fait majeure : celle de créer un cabinet de courtage appelé « Crepa Conseil », qui lui est de nature totalement capitaliste. C’est le propre des partenaires sociaux de se faire les chantres de leur modèle économique, mais de se ruer pour créer en toute discrétion des structures qui sentent bon le libéralisme triomphant. On notera qu’aujourd’hui toutes les institutions de prévoyance se sont dotées d’un cabinet de courtage.