Selon une source proche des renseignements militaires, cité par des médias israéliens, Israël pourrait recevoir jusqu’à 8000 roquettes et missiles, en cas de guerre, dans les prochains mois.
En tenant compte du potentiel militaire des différents ennemis du pays, ces tirs pourraient faire plusieurs centaines de morts. Toujours, selon les mêmes sources, une étude israélienne démontre qu’en 2017, et compte tenu de la croissance supposée des arsenaux du Hamas, du Hezbollah, de la Syrie et de l’Iran, montre , le même conflit se traduirait, par plus de 15.000 missiles et roquettes tirées, avec des pertes humaines et matérielles beaucoup plus lourdes.
La majeure partie des tirs serait effectuée, à partir de missiles de courte portée, tandis qu’un tiers dépasserait une portée de 70 km. Selon un officier israélien, "plus le temps s’écoule, plus les armes de nos adversaires évoluent, en qualité,quantité et précision" ajoutant qu’"en 2017, la Syrie, le Hezbollah et l’Iran disposeront de missiles pouvant atteindre leurs cibles, avec une marge d’erreurs de dix mètres". Ces rapports interviennent, alors que l’armée tente de négocier un supplément de budget, pour l’année 2012 : le plan annuel de développement de l’armée a été gelé, après les coupes budgétaires liées aux mouvements sociaux de l’été dernier.
En dépit d’un budget complémentaire de 430 millions de dollars, l’armée affirme avoir besoin d’un milliard et demi d’euros supplémentaires. A ce titre, les systèmes de défense anti-missiles, tels que "Iron Dome" et "Magic wand", "Arrow" 2 et 3 coûtent chers, et ont déséquilibré le budget.
Selon "Tsahal", il faudrait 12 systèmes anti-missiles "Iron Dome", pour protéger le pays des tirs de missiles de courte portée. D’après l’armée, le gouvernement n’a pas tenu compte, dans l’étude du budget, de l’explosion des "dépenses domestiques" (liées à l’explosion du coût de la vie, en Israël), telles que l’alimentation ou le carburant. Il faut dire, qu’une commission parlementaire israélienne, la commission "Brodet", avait recommandé de tenir compte de ces coûts, tout comme elle avait demandé un plafonnement des taxes foncières payées par l’armée.
Le ministère des Finances a rejeté les deux recommandations. Par ailleurs, des responsables militaires israéliens craignent, aujourd’hui, que Qods soit prise pour cible, si un conflit éclate. Alors qu’avant 2006, l’idée qui prévalait, était que "Qods serait à l’abri des bombardements ennemis", en raison, d’une part de la portée insuffisante des missiles et, d’autre part, parce qu’une importante population arabe y vit et que s’y trouvent des lieux de culte du monde musulman.
"Nous pensons, à présent, que dans une future guerre, il y a une possibilité que Jérusalem (Qods) soit, aussi, sous le feu des missiles, même en provenance de la bande de Gaza", estime un responsable militaire israélien.