Ce dimanche 14 août de l’an de grâce 2022, nous fêtons la fin de la canicule, c’est la sainte Flotte. Ça fait un peu païen, mais les paysans sont prêts à une petite entorse à leur foi pour voir l’eau tomber. Et, miracle, la pluie est revenue, comme au Serengeti. D’avance, veuillez nous excuser, toute l’équipe du pôle Traduction est au Festival. Mais pour ceux qui savent lire (nés avant l’an 2000 donc), il y a le texte sous l’image.

Honnêtement, c’est pas la vidéo du siècle. À propos de pluie, on se pose la question : Poutine aurait-il retenu les nuages au-dessus de l’Oural, provoquant une sécheresse jamais vue chez nous ? Peut-on l’accuser de crime climatique contre la paix (CCCP), notamment pour le lac du Verdon ?

C’est comme nous, la semaine dernière, on se fait hacker un mobile familial et débiter 199 euros par Orange, sans consentement ni information. Des pirates se servent et l’opérateur de téléphonie laisse passer... Et vous savez quoi ? Orange, la boîte aux 35 suicidés (rien qu’en 2008-2009), refuse de rembourser. Mais tout malheur a du bon : on a appris qu’en deçà de 300 euros, Orange ne bloquait pas les escroqueries (phishing). Les pirates le savent, et tapent juste sous ce plafond. Mais jamais il ne viendrait à l’idée de l’opérateur national de vérifier les paiements, mettons, à partir de 50 euros, pour limiter la casse. Parce qu’ils prennent leur petit pourcentage sur chaque transaction. Ah, le profit...

Aujourd’hui, capitalisme oblige, le monde d’en haut ment, triche, vole. Un assureur, une mutuelle, un opérateur, un fournisseur d’énergie prend votre argent, et vous rend le moins possible. Le ruissellement, c’est toujours du bas en haut. L’exemple vient d’en haut.

Heureusement, il y a les Talibans pour nous aider à croire qu’on vit en démocratie. C’est toujours utile, les fous de Dieu.

En même temps, on se demande si nous on ne serait pas devenus des fous sans Dieu : il y a une offensive de la Nullité qui ne s’arrête plus, notre Système produit de la nullité partout, y a vraiment un truc qui déconne dans la Matrice.
On a par exemple, dans le domaine de la « musique », ou de la musique non sacrée, le fameux Jul. Jul, on dirait une blague de Broute. Mais ça existe vraiment.

« J’ai la tête à l’envers, dans ma bulle, j’descends pas
Ils me souhaitent tous l’enfer alors que j’viens d’en bas
Pour c’qu’ont vécu avec une mère, c’qu’ont grandi sans papa
Et pour c’qui m’font des manières, attendez, j’pète un câble
Et si ils t’veulent du mal, t’inquiète, y a un bon dieu, tu connais
Et tiens-toi quand j’te chiale, sur la moto, on pourrait décoller »

Voilà, Jul, c’est fait. Cependant, il est croyant, il sera peut-être sauvé. La revenante de la semaine, c’est Christine Angot. On vous a déjà dit que dans cette rubrique, on pouvait passer du coq à l’âne. Là, on passe du coq à l’ânesse.

On n’a rien contre Christine personnellement, mais elle symbolise quelque chose (c’est son seul intérêt) : le Système a essayé de faire d’elle une gloire, mais ça ne prend pas, ça n’a jamais pris. Malgré des centaines d’articles, invitations radio, télé, cette copine de BHL mord la poussière à chaque bouquin. Tout l’inverse de Soral. Quelque part, Jul a raison, il y a donc un Dieu.

On va rester dans l’imposture, avec un film, ça s’appelle Piaffe, et ça parle de cheval.

Naturellement, tous les trucs tordus suant le progressisme nous excitant les neurones, on a été se renseigner à la Pravda. Vous êtes bien accrochés, bien en selle ? On y va.

Piaffe raconte l’histoire d’une jeune bruiteuse, Eva (Simone Bucio), chargée de réaliser le son d’une publicité pour un médicament stabilisant l’humeur, Equili, utilisant pour ce faire l’image d’une cavalière sur son cheval (...)
Au point qu’un jour, au saut du lit, la brune à la peau délicate se découvre au bas des reins un bout de queue, puis bientôt une crinière, qu’elle intègre élégamment sous son trench. Comme si c’était naturel. (...)
La réalisatrice, née à Tel-Aviv, en 1979, fait partie de cette génération d’artistes désireux de renouveler les récits, travaillant la porosité entre les espèces, le basculement du réel au merveilleux. (Le Monde)

Par le plus grand des hasards, on enchaîne sur du transgenre, et précisément du transgenricide.

C’est vrai que les meurtres « homo-homo » se multiplient. C’est gênant pour la propagande, qui préférerait des meurtres « hétéro-homo », mais ça court pas les rues.
Par exemple, si une gouine bute une autre gouine, mettons par jalousie, ça n’entre pas dans la case féminicide. C’est une chasse gardée masculine, le féminicide.
Chez les transgenres, c’est encore plus compliqué : les gays et les lesbiennes vont se battre pour attribuer les meurtres au camp d’en face. Les hommes vont botter en touche chez les femmes, et réciproquement, ça va être un bordel indescriptible. On risque même de voir des gays et des lesbiennes se buter entre eux pour avoir raison. Donc plus on leur donne de droits, plus on file droit vers une guerre gays-gays.

Maman (présidente de 2016 à 2021) a l’air très fière de son fils, qui a l’air d’être heureux. On veut pas les déranger mais où est le père ? Wiki nous apprend que Kersti Kaljulaid – c’est le nom de la dame – coche tout :

Elle est alors chargée du suivi de la Banque d’Estonie, du ministère des Affaires économiques, la coordination des relations avec le Fonds monétaire international et d’autres institutions financières multilatérales (dont la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque nordique d’investissement et la Banque mondiale).

La gestionnaire libérale-libertaire a aussi bossé pour la Cour des comptes européenne. On a trouvé un truc sympa sur la Commission du même nom :

Il faudra garder son nom à elle aussi. On ignore comment une cruche pareille a pu arriver aussi haut. Franchement, on est dirigés par des gens dont le principe de sélection nous échappe. Tenez, notre président, d’où vient-il, au fond ?

Le problème, c’est que toutes ces créatures venues d’Ailleurs sont censées être notre protection... Nos élites, on dirait un parapluie troué !

Bonus : les mammifères aiment la pluie