Des ressortissants étrangers qui ont participé auparavant à des hostilités dans différents endroits du monde sont impliqués dans des actions de radicaux à Kiev, a affirmé vendredi le président ukrainien Viktor Ianoukovitch.
« Ce ne sont pas uniquement des Ukrainiens qui participent (à des actions d’extrémistes, ndlr), mais aussi des ressortissants d’autres pays qui ont participé à diverses hostilités régionales et qui font l’objet de mandats d’arrêt internationaux. Ils se sont retranchés dans des immeubles envahis. Nous savons qu’il y a là des armes », a déclaré le chef de l’État lors d’une rencontre avec des représentants d’ONG et d’associations religieuses.
La crise politique qui secoue l’Ukraine depuis fin novembre a connu un rebond en janvier suite à l’adoption d’une loi sur les manifestations jugée « liberticide » par l’opposition. Les protestataires ont érigé des barricades et attaqué les policiers à coups de pierres, de fumigènes et de cocktails Molotov. Les forces de l’ordre ont été autorisées à riposter en employant des grenades aveuglantes et assourdissantes.
Selon le ministère ukrainien de l’Intérieur, 218 policiers ont été blessés depuis le 19 janvier, tandis que plus de 70 personnes ont été interpellées à Kiev pour participation aux troubles de masse. Deux personnes ont trouvé la mort dans les affrontements, selon le parquet ukrainien.
Voir aussi, sur E&R : « Ukraine : Révolution orange, acte II »