Les bureaux de vote ont ouvert dimanche à 09h00 en Andalousie dans le sud de l’Espagne pour des élections régionales très suivies faisant figure de test pour le nouveau parti antilibéral Podemos, allié du grec Syriza.
« Tout est prêt pour remplir les urnes de mauve ! », a lancé Podemos sur son compte Twitter dimanche matin, en évoquant sa couleur fétiche.
Quelque 6,5 millions d’habitants de la région, bastion du socialisme et la plus peuplée d’Espagne, sont appelés aux urnes jusqu’à 20h00 (19h00 GMT) pour élire leurs parlementaires.
Ils auront à choisir entre des options classiques ayant dominé la vie politique espagnole depuis 1982 – le Parti populaire (PP, droite) et le Parti socialiste (PSOE) – et des options nouvelles : Podemos, né en janvier 2014, de gauche radicale, antiaustérité et anticorruption, ou Ciudadanos, de centre droit, parti né en Catalogne au milieu des années 2000 prônant la transparence et qui tente le grand saut vers la politique nationale.
« L’Andalousie commence à dessiner la future carte politique de l’Espagne », titrait ainsi dimanche le quotidien de centre gauche El Pais.
Les premiers résultats attendus en fin de soirée
Ces élections seront en effet suivies de plusieurs autres scrutins qui pourraient entièrement changer la géographie politique d’un pays secoué et meurtri par six ans de crise, où encore près d’un quart des actifs (23,7 %) sont au chômage.
En mai, les Espagnols doivent se prononcer lors de 13 autres élections régionales, et élire leurs maires. En septembre, d’autres sont convoqués en Catalogne pour des régionales anticipées centrées sur la question de l’indépendance de cette puissante région du nord-est. A la fin de l’année ils devront enfin élire leurs députés.
Les premiers résultats en Andalousie sont attendus après 22h00.