Le sujet de Sciences économiques et sociales (SES) du baccalauréat pousse de jeunes élèves à répondre dans le sens de la doctrine gouvernementale sociale-libérale, doctrine présentée comme une « connaissance », un savoir.
Ce 19 juin, les candidats au baccalauréat ES ont, en effet, planché sur l’épreuve de Sciences économiques et sociales. Un sujet composé de questions qui sentaient bon le bourrage de crâne idéologique. Il était notamment demandé aux étudiants de traiter les sujets suivants :
Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ?À quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ?
Soit des débats économiques sérieux traités dans un sens unique, comme s’il s’agissait de données objectives puisque les questions étaient posées dans la partie « mobilisation des connaissances » (sic).
Ensuite, dans la partie « Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire », une démonstration était demandée aux candidats :
À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous démontrerez que la famille peut constituer un frein à la mobilité sociale des individus.
Un sujet qui s’inscrit dans la sempiternelle doxa bourdieusienne, mais qui ne tient en aucun cas compte de l’évolution de la sociologie française puisque c’est aujourd’hui la désagrégation de la famille (généralisation du divorce, familles dites « recomposées ») qui déstructure les adolescents et freine la « mobilité sociale des individus ». Un sujet qui, de plus, flirte une fois encore avec la criminalisation de la famille.
Pour se garantir des enseignants en accord avec son idéologie, le pouvoir organise une sélection du corps enseignant qui laisse peu de place aux réfractaires, comme le montrent les sujets du CAPES de géographie, sur lequel les aspirants professeurs ont dû plancher le 16 juin dernier. Nous précisons que pour répondre aux questions qui vont suivre, les candidats devaient s’appuyer sur un ensemble documentaire qui comprenait le texte « Genre et construction de la géographie », extrait du rapport remis en janvier 2014 à Najat Vallaud-Belkacem pour la lutte contre les stéréotypes du genre.
L’étude des discriminations, notamment de sexe et de genre, est-elle pertinente pour aborder les conflits en géographie ?En quoi les luttes contre les stéréotypes filles-garçons participent-elles à régler les situations conflictuelles ?