Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est en visite en Iran afin d’entamer des discussions sur de nombreux sujets cruciaux entre les deux pays.
M. Erdogan doit rencontrer le président iranien Hassan Rohani, le premier vice-président Eshaq Jahangiri et l’ayatollah Ali Khamenei. En novembre 2013, des rencontres avaient déjà eu lieu à Téhéran entre Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, puis en janvier à nouveau, mais cette fois-ci à Ankara, entre les deux hommes, préparant ainsi le terrain à cette visite.
Depuis l’accord sur le nucléaire, signé entre la République islamique et les puissances occidentales, une partie des sanctions ont été levées, ouvrant ainsi la voie à de nombreux projets de contrats économiques. Dans cette optique, la Turquie aimerait voir le volume de ses échanges commerciaux passer de 13,5 milliards de dollars en 2013 à 30 milliards d’ici 2015.
« C’est une visite très importante si l’on considère les responsables politiques qu’il va rencontrer. Le dialogue et les contacts sont entrés dans une nouvelle phase et nous espérons que cette tendance va se poursuivre. En plus de servir les intérêts des deux pays, nous espérons qu’ils peuvent servir les intérêts de la région », a commenté mardi la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham.
L’établissement d’un conseil de coopération est prévu afin d’améliorer les relations entre les deux nations. Plusieurs documents de coopération doivent être signés lors de la visite de M. Erdogan dans les domaines douaniers, agricoles, industriels et énergétiques.
La Turquie souhaite sortir de son immixtion imprudente en Syrie et a besoin d’améliorer ses relations avec son grand voisin chiite.
Seule ombre au tableau, l’ingérence habituelle des États-Unis, qui, via David Cohen, secrétaire américain chargé du Terrorisme et des Renseignements financiers, a rappelé que la Turquie ne devait pas se précipiter, des sanctions étant encore en vigueur contre Téhéran : « Un jour l’Iran sera ouvert pour y faire des affaires, mais ce n’est pas aujourd’hui. »
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