Une quinzaine de militants du Front national (FN) étaient perchés jeudi soir sur le toit de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Dunkerque (Nord) pour dénoncer la forte proportion d’ouvriers étrangers sur le chantier du terminal méthanier, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les militants ont déployé une banderole proclamant Emploi : les nôtres d’abord et scandaient Terminal méthanier pour les Français d’abord, selon un correspondant de l’AFP.
Cette action coup de poing a débuté vers 17H30, alors que se tenait une réunion publique à la CCI sur ce sujet, et devait se poursuivre une partie de la soirée, a indiqué à l’AFP Aurélien, un militant dunkerquois du Rassemblement Bleu Marine.
"Nous dénonçons le scandale du terminal méthanier et l’embauche de 60% d’étrangers sur ce projet français. Il faut que le gouvernement nous entende", a expliqué le militant, qui n’a pas souhaité donner son patronyme.
Le chantier du terminal méthanier de Dunkerque, le deuxième plus gros projet industriel de France selon EDF, son maître d’oeuvre, a commencé en octobre 2012.
Sur les 1 223 salariés travaillant à sa construction, 59% sont étrangers (53% issus de pays européens, 6% hors Europe), 30% viennent du Nord/Pas-de-Calais et 11% du reste du pays, selon des chiffres d’EDF et du FN.
"C’est un chantier européen qui répond à des appels d’offre européens", avait déclaré fin novembre EDF, ajoutant que 94% des travailleurs du site sont européens, Français compris, après qu’un conseiller municipal FN s’était élevé contre la forte proportion d’ouvriers étrangers.
Les militants du FN ont également prévu de lancer une pétition, qui sera envoyée au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et au ministre du Travail, Michel Sapin.