Les sucreries du commerce contiendraient un additif en nanoparticules, dénonce une étude publiée par 60 Millions de Consommateurs ce jeudi.
Les sucreries produites industriellement pourraient être néfastes pour la santé. L’additif E171 ou dioxyde de titane y est présent, sous forme de nanoparticules, sans que ce soit spécifié. C’est ce que dénonce le magazine 60 Millions de Consommateurs, qui s’inquiète des effets sur la santé et déplore l’opacité des industriels dans son édition de septembre. Une alerte déjà lancée par des ONG par le passé.
« 100 % des bonbons et gâteaux que nous avons testés contiennent du dioxyde de titane sous forme "nano". Contrairement aux dires des fabricants », déplorent-ils, suite à une étude faite sur 18 produits. Cible des tests pratiqués dans l’enquête de 60 Millions (publication de l’Institut national de la consommation), l’additif E171 ou dioxyde de titane est composé en partie de nanoparticules. Il est utilisé communément dans l’industrie agro-alimentaire et cosmétique pour blanchir confiseries, plats préparés et même des dentifrices.
« 50 000 fois plus petite qu’un cheveu »
Ses propriétés sont optimisées sous la forme nano, soit 50 000 fois plus petite qu’un cheveu. Cette état nano pose question pour la santé : il passerait plus facilement les barrières physiologiques, selon l’association. « Lorsqu’une substance étrangère s’immisce au sein-même d’une cellule, on peut évidemment supposer qu’il peut y avoir des dégâts, en tout cas un dérèglement de certaines de ces cellules », explique Patricia Chairopoulos, co-autrice de l’étude, reprochant aux industriels concernés, sinon de mentir, pour le moins de faire preuve de « manque de vigilance » et de « manque de rigueur ».