Le drapeau russe ne flottera pas aux Jeux olympiques de Tokyo-2020 et de Pékin-2022. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a prononcé l’une des plus lourdes sanctions de son histoire, pour punir Moscou d’avoir récidivé dans la triche en falsifiant des données de contrôles.
Des sportifs « neutres », pas de drapeau ou d’hymne aux JO et à tout championnat du monde, interdiction d’accueillir ces compétitions sur son sol : le comité exécutif de l’AMA a suivi la recommandation de son comité de révision de la conformité (CRC). La Russie en tant que nation sera mise au ban du sport international pendant quatre ans.
Mais il ne s’agirait probablement que d’une étape, car Moscou peut faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui aura le dernier mot. « Nous sommes ici parce que les données ont été manipulées » et « nous espérons obtenir une décision aujourd’hui », a déclaré un porte-parole de l’AMA, James Fitzgerald.
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Début 2019, la remise de milliers de données brutes de contrôles antidopage, stockées dans les serveurs de l’ancien laboratoire de Moscou, aurait dû clore l’affaire. Ce geste de transparence, exigé par l’AMA, devait lui permettre de lever le voile sur des contrôles positifs camouflés au sein du laboratoire et monter des dossiers disciplinaires contre des sportifs russes.
Mais les experts informatiques missionnés par l’AMA ont découvert que « des centaines » de résultats suspects avaient été effacés de ces données, pour certains entre décembre 2018 et janvier 2019, juste avant leur remise par les autorités russes au gendarme mondial antidopage.
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« Une série russophobe interminable » : le Premier ministre russe réagit au scandale de dopage
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé, le 5 décembre, que la Russie devait agir contre le « problème inadmissible » du dopage, tout en estimant qu’elle n’était pas la seule à tricher. Cette déclaration est survenue à quelques jours d’une réunion de l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui devra trancher sur le cas de la Russie.
« Nous avons un problème avec le dopage et c’est inadmissible », a déclaré Dmitri Medvedev au cours d’une interview télévisée diffusée en direct par une vingtaine de chaînes russes, ajoutant que la Russie devait « adopter une position plus sévère à ce sujet ». Il a toutefois déploré avoir l’impression de regarder « une série russophobe interminable », la Russie étant empêtrée depuis quatre ans dans un scandale de dopage. Elle saura le 9 décembre, à l’issue d’une réunion du comité exécutif de l’AMA à Lausanne, si elle est exclue pour quatre ans des compétitions internationales. « Nous avons commis des péchés mais quoi : les autres pays ne sont-ils pas des pécheurs ? », s’est interrogé le Premier ministre russe.
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Si le comité exécutif de l’AMA, qui se réunira le 9 décembre à Lausanne, confirme les mesures recommandées par son comité de révision de la conformité (CRC), la Russie sera purement et simplement mise au ban du sport international pendant quatre ans, avec exclusion des compétitions dont les Jeux olympiques.
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Le 4 décembre, l’agence russe antidopage (Rusada), seule institution russe ayant un peu de crédit auprès des instances internationales, a recommandé le licenciement de « l’intégralité des entraîneurs de la sélection russe d’athlétisme » et leur remplacement par des personnalités approuvées par Rusada. Celle-ci veut aussi suspendre les responsables des centres d’entraînement régionaux et nationaux d’athlétisme, et prône une refonte totale de la Fédération russe d’athlétisme (Rusaf).
Plusieurs responsables de Rusaf sont notamment accusés par la Fédération internationale d’avoir fourni de faux documents pour permettre au vice-champion du monde 2017 de saut en hauteur, Danil Lysenko, d’échapper à une sanction pour manquements à ses obligations de localisation pour les contrôles inopinés.
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Un sujet de 2015 sur le dopage en Russie :