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Dominique de Villepin : "Les sanctions contre la Corée du Nord ont un effet contre-productif"

L’ex-ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin propose de repenser la riposte aux programmes nucléaires et balistiques de Pyongyang. Les sanctions nourrissent selon lui l’obsession de Kim Jong-un.

 

 

« Est-ce que nous n’avons pas franchi un seuil qui nous oblige à reconsidérer l’approche vis-à-vis de la Corée du Nord ? » avec cette interrogation, l’ex-ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin, invité de Géopolitis, déplore l’impasse de la crise nucléaire nord-coréenne.

« Nous pouvons certes maintenir un régime fort de sanctions, mais cela a un effet contre-productif. Il resserre les relations entre les dirigeants nord-coréens et leur peuple. Il maintient sous tension le régime, sans pour autant l’obliger à écouter et à s’ouvrir. Au contraire. Il poursuit dans la voie de son obsession. »

Les États-Unis et la Corée du Nord se sont engagés dans une escalade verbale depuis plusieurs mois. Elle s’envenime à mesure de déclarations choc et de menaces proférées par les deux dirigeants Donald Trump et Kim Jong-un. À ce bras de fer, s’ajoute le durcissement des sanctions économiques internationales imposées au régime de Pyongyang. Le 11 septembre 2017, le huitième régime de sanctions a été adopté à l’unanimité aux Nations unies. Selon Dominique de Villepin, la réponse ne peut être que diplomatique.

Comme scénario de sortie de crise, il reprend une proposition chinoise et russe. L’idée d’un double moratoire. « D’un côté, les États-Unis accepteraient de geler les manœuvres militaires qu’ils font à intervalles réguliers avec la Corée du Sud. (...) De l’autre côté, la Corée du Nord accepterait de rentrer dans un cycle de négociations pour limiter sa capacité nucléaire, à travers un système de contrôle ». Il cite en exemple l’accord sur le nucléaire iranien. Mais pour l’heure, les Américains s’y opposent.

 

Tirer les leçons du passé

Le 14 février 2003, refusant l’invasion de l’Irak par les États-Unis, Dominique de Villepin porte avec panache la voix de la France à la tribune des Nations unies. Depuis ce discours historique, il ne démord pas de sa conviction : une patiente et minutieuse diplomatie doit tout tenter pour éviter la guerre.

Et la guerre contre le terrorisme ? « C’était la grande erreur de George Bush. Après 2001, il s’est convaincu que face au terrorisme, on pouvait engager une guerre et gagner cette guerre. C’est la grande erreur tragique qui fut commise, avant l’Irak, en Afghanistan », assène Dominique de Villepin.

Il insiste sur la nécessité d’« isoler les groupes terroristes » pour y faire face, grâce au « renseignement, à l’action diplomatique et politique, la coopération policière et financière, et l’outil militaire, dans certaines circonstances précises, en accordant toujours la primauté à l’action politique », dit-il. Un plaidoyer illusoire ? « C’est sans doute difficile », concède-t-il, « mais tellement nécessaire ». Il cite sur ce point l’exemple de la Colombie : « Avec un pragmatisme formidable, la Colombie est en train de passer le cap du terrorisme des Farcs et de l’ELN. »

 


 

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