Les pages de Facebook appelant à une « troisième Intifada » ont disparu mardi à la suite notamment de l’intervention des autorités israéliennes qui réclamaient leur interdiction.
La page initiale, qui avait attiré près d’un demi-million de « fans », a été retirée mardi à la demande d’Israël qui avait contacté la direction de Facebook en affirmant que son contenu appelait « à tuer des Israéliens et des juifs ».
Peu après, plusieurs pages de remplacement sont apparues et ont aussitôt mobilisé des internautes, mais mardi soir elles avaient elles aussi disparu, a constaté un correspondant de l’AFP.
La première page a été lancée le 6 mars et appelait à une troisième Intifada, autrement dit à un nouveau soulèvement contre l’occupation israélienne à partir du 15 mai, date de la fête de l’indépendance d’Israël que les Palestiniens qualifient de « Naqba », « catastrophe » en arabe.
Mais le 23 mars, la page qui avait réuni 230 000 personnes a attiré l’attention des autorités israéliennes. Le ministre de l’Information et de la Diaspora Youli Edelstein a fait parvenir une lettre de protestation au fondateur de Facebook Mark Zuckerberg le pressant de fermer cette page accusée de se livrer à des « incitations » à la violence.
« Sur cette page Facebook figuraient de nombreuses remarques et clips appelant aux meurtres d’Israéliens et de Juifs ainsi qu’à la "libération" de Jérusalem et de la Palestine par des actes de violences », avait écrit le ministre.
À la suite de cette intervention, le nombre de personnes ayant rejoint la page a doublé pour frôler le demi-million.
Mais mardi, des internautes palestiniens ont indiqué à l’AFP qu’elle avait été fermée sans qu’aucune raison n’ait été fournie.
Facebook n’a pour sa part fait aucun commentaire dans l’immédiat.
La première Intifada a commencé en décembre 1987 jusqu’aux accords sur l’autonomie palestinienne conclus à Oslo en 1993. La deuxième Intifada a éclaté en 2000 avant de cesser progressivement cinq ans plus tard.