Le Tribunal administratif met la Ville au pas. En clair : elle n’a pas le droit d’interdire à l’humoriste français l’accès à ses salles.
En janvier dernier, comme nous l’annoncions, La Ville de Genève faisait savoir (sans bruit, il est vrai) qu’elle interdisait à Dieudonné de monter sur les planches publiques.
Le conseil administratif s’était alors prononcé in corpore. Pas question de voir débouler le trublion sur la scène de l’Alhambra avait sèchement fait savoir les autorités de la Ville. Motif ? Nul (magistrats, porte-paroles) ne s’était alors risqué à fournir une explication. Pas le temps, pas disponible, no comment, on connaît la chanson.
Mais dans sa grande magnanimité, la Ville avait bien spécifié que Dieudonné avait le droit de louer une salle privée. Facile, ce genre de mesure ne lui incombe pas. Le dernier spectacle de l’artiste français à la Salle Centrale n’avait engendré aucun trouble.
Alors ? Quel était le problème ? L’affaire télévisuelle (propos antisémites) pour laquelle Dieudonné a fait amende honorable et qui ne lui a valu aucune condamnation ? Rappelons au passage que le comique avait été traité lui de "nègre" par le chroniqueur de la RSR Pascal Berheim et que sa plainte avait été aussitôt classée. Bref, aujourd’hui la Ville va devoir plier. La mesure prise en janvier contre l’artiste hexagonal n’est pas légale.