« Vous ne pouvez plus dire c’était la faute de nos prédécesseurs : 21 000 lits d’hospitalisation complète ont été fermés entre 2017 et 2022 ; dans de très nombreux départements les services d’urgences des hôpitaux de proximité sont fermés la nuit ; en pédiatrie, les bébés sont soignés dans les couloirs ou déplacés d’un bout à l’autre de la France et vous n’avez même pas honte ! Pire, vous ne tirez jamais les leçons de vos erreurs, et vous continuez à démolir l’hôpital public, la Sécurité sociale, et la médecine de ville, privant de soins des millions de Français ! »
@dupontaignan dit ses 4 vérités à l’Assemblée Nationale et ça vaut le détour ! pic.twitter.com/nZ3UaV6GLE
— Radio Reconquête ! (@RadioReconquete) December 3, 2022
Stop : NDA a raison sur le constat, terrible, mais il a tort sur l’accusation : il ne s’agit pas d’« erreurs », mais bien de politique, de programme, d’agenda. L’hôpital public delendum est, il doit être détruit, ou au moins délabré, pour que chaque Français se paye une mutuelle privée et aille se faire soigner dans les cliniques, qui sont la propriété de grands groupes d’assurances et de fonds d’investissement. Eux ont intérêt à cette destruction, et nos gouvernants sont dans leur camp.
Un exemple parmi d’autres, celui du groupe Ramsay Santé qui fait figure de leader sur le marché extrêmement porteur des cliniques.
En 2012, une quarantaine de groupes rassemblait plus de 600 cliniques soit 58 % des entités juridiques et 68 % des capacités du secteur. Quatre ans plus tard, en 2016, 5 groupes de cliniques privés adossés à des fonds d’investissement étrangers fédéraient 300 cliniques. En 2019, 2 groupes multirégionaux s’étant fait absorber par 2 acteurs nationaux, il n’en existe plus que 4 : Ramsay Générale de Santé (2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire), Elsan (2 milliards d’euros) Vivalto (600 millions d’euros) et Almaviva (550 millions d’euros). Elles se partagent un marché de 5,5 milliards d’euros, pesant ensemble plus d’un tiers de l’offre d’hospitalisation privée en France et la moitié du secteur MCO (médecine chirurgie obstétrique). (viedebio.com)
C’est tout, il ne faut pas voir ailleurs que dans la recherche du profit et la privatisation progressive de tout l’édifice public français la désagrégation du soin hospitalier, et la volonté politique de ne pas réintégrer les soignants suspendus fin 2021. Pensez, 5 000 emplois à 5 000 euros pièce (charges comprises), ça fait 300 millions d’économisés par an, qui iront au service de la dette, soit l’usure de nos grands argentiers prêteurs, qu’ils soient français ou étrangers.
L’État français leur verse 35 vrais milliards par an, et il les prend sur les services publics, nos services publics. Et ces grands créanciers sont à l’abri de l’inflation par un mécanisme que nous expliquerons bientôt, alors que le citoyen, lui, se prend l’inflation à deux chiffres en pleine gueule. Autrement dit, la Finance se sert impunément dans l’épargne des Français ! Ce « deux poids, deux mesures » économique, c’est la substantifique moelle du capitalisme financier.
Le capitalisme financier nous tuera. D’ailleurs, la France, mécaniquement, approchera un jour les 5 000 morts de patients en attente de soins que nos voisins britanniques connaissent déjà, chaque année. Dernièrement, une femme est morte de faim chez nous, aux urgences.
Chronique de l’effondrement dans une nation autrefois prospère. https://t.co/E5rBgu3VFj
— Alexis Poulin (@Poulin2012) November 7, 2022
On écrit ça sans ironie : parmi les Français qui souffrent aujourd’hui, il y en a beaucoup qui ont voté Macron. Et parmi ceux qui vont mourir, soit du faux vaccin, soit de l’absence de soins aux urgences, il y en aura beaucoup qui ont voté Macron.
On les avait prévenus en 2017, on les a re-prévenus avec des arguments de poids en 2022, mais rien n’y a fait. Près de 8 millions de Français de plus de 60 ans ont voté en avril 2022 contre le « fascisme » et pour la « sécurité ». La leur, peut-être...