Kim contre Biden, qui gagne ?
Les cours de géographie étant peu à peu éliminés des programmes, nous allons commencer par la capitale nord-coréenne et sauter 10 977 km plus loin à Philadelphie, la grande ville de l’État de Pennsylvanie.
Commençons par une vue globale officielle de la première ville nord-coréenne, et poursuivons par une GoPro embarquée qui traverse Pyongyang.
La vidéo qui suit est le fait d’un photographe singapourien qui a obtenu l’aval des autorités de Pyongyang pour le film et sa diffusion. Le site France Info, qui a diffusé la vidéo, évoque « une ville quasi déserte, d’une propreté immaculée, et apparemment très verte ».
On sent que ce sens de l’écologie urbaine leur reste en travers de la gorge, quand on connaît le présupposé négatif de l’information de service public sur la Corée du Nord.
Maintenant, en route pour Philadelphie, ville de 1 580 000 habitants dont le nom, choisi par son fondateur William Penn, selon Wikipédia, signifie « amitié fraternelle » en grec. Voyons ce que recouvre la fraternité au sens américain...
Camés, SDF, putes, zonards, flics, déchets humains et matériels, jonchent ces rues et forment l’environnement glauque de ce quartier d’une cité dite culturelle. Effectivement, si la détresse sociale est une culture, alors on peut dire que Philadelphie se situe à la pointe de l’évolution. Mais Philly n’est pas seule à revendiquer le leadership en matière de déstructuration sociale : Baltimore, de l’État du Maryland, magnifiquement décrite par David Simon dans la série The Wire, est une concurrente sérieuse.
France 24 a fait un sujet en janvier 2021 sur la ville noire, car la communauté afro-américaine constitue les deux-tiers de la population :
Si les critiques des médias occidentaux focalisent sur la « dictature » nord-coréenne, on est en droit de se demander ce que veulent les peuples : une vie quotidienne avec du travail dans la paix sociale, ou sans travail dans une guerre permanente ? Sans oublier que chez nous, les libertés sont éliminées les unes après les autres sous des prétextes fallacieux...
Certes, on a ici affaire – entre les USA et la CDN – à deux pôles politiques bien opposés, mais le curseur nord-coréen, qui ouvre avec circonspection sur les libertés publiques, notamment sous la pression d’une nouvelle bourgeoisie économique (à l’image de la Chine), semble plus prometteur que le curseur américain, qui lui n’arrive pas à remonter. C’est même de pire en pire. Et ce n’est pas le mensonge démocrate, qui manipule l’électorat prolétaire (qui inclut Noirs et Blancs) depuis des décennies alors qu’il est objectivement sacrifié par les forces du Marché, qui va changer ça.