Des diamants provenant du spectaculaire braquage qui s’est déroulé à l’aéroport de Bruxelles le 18 février ont été retrouvés à Genève. Une grande quantité de pierres a été saisie et huit personnes ont été interpellées, a indiqué mercredi la justice genevoise.
Parmi les individus appréhendés mardi par la brigade genevoise de répression du banditisme figurent un homme d’affaires et un avocat de la place. Selon le ministère public, ces deux personnes sont prévenues de recel et d’entrave à la justice pénale dans le cadre de l’enquête ouverte en coordination avec les autorités belges.
Deux mois d’enquête
Les huit personnes interpellées ont été auditionnées mardi. Outre une grande quantité de diamants, 100 000 francs en espèces ont également été saisis à Genève. La justice genevoise est sur l’affaire depuis deux mois. Elle a lancé ses investigations après avoir appris la présence d’un individu fiché au grand banditisme à Genève.
L’enquête a aussi enregistré d’importantes avancées en Belgique. Le Parquet de Bruxelles a fait procéder mercredi à de nombreuses interpellations et perquisitions. Dans cette affaire, les autorités bruxelloises et genevoises ont agi avec l’objectif de récupérer la totalité du butin et de neutraliser les auteurs du braquage.
Elles voulaient également mettre la main sur les personnes impliquées dans le stockage et l’écoulement des diamants volés. L’avocat et l’homme d’affaires prévenus d’entrave à la justice pénale et de recel se trouvent actuellement détenus, a précisé le ministère public genevois.
Un butin de 40 millions d’euros
Les diamants, dont la valeur est estimée à 40 millions d’euros, avaient été volés sur le tarmac de l’aéroport de Bruxelles. Des agents d’un transporteur de fonds étaient occupés à charger les pierres précieuses dans un avion d’Helvetic Airways lorsqu’ils ont été attaqués par des individus cagoulés et déguisés en policiers.
Les pierres dérobées sont principalement des diamants bruts qui provenaient d’Anvers (B), une des capitales de la joaillerie mondiale. L’Antwerp World Diamond Center (AWDC) avait estimé, au lendemain du braquage, que les diamants étaient probablement destinés à de nouveaux acquéreurs.
Rappel :