On pouvait prédire qu’Obama trahirait ses promesses en regardant la manière dont il a voté durant son mandat de sénateur, mais aussi en regardant la liste des gros contributeurs dans sa campagne (grandes banques, firmes pharmaceutiques, grands financiers, complexe militaro-industriel...).
De la même manière, il n’y a qu’à voir l’historique des votes de Ron Paul (durant les 40 dernières années !) pour se rendre compte qu’il n’a jamais voté pour une loi qui enfreint la constitution ou les idées qu’il défend (il a même toujours été parmi les rares représentants au congrès à voter contre des lois, pourtant plébiscitées par son propre parti, comme le Patriot Act ou le plan de sauvetage des banques en 2008), ce qui lui a valu le surnom de "Dr No".
C’est bien le seul membre du congrès américain que les lobbyistes ne prennent jamais la peine d’aller voir, ce que beaucoup d’hommes politiques américains lui reconnaissent.
Il est aussi remarquable par la nature des contributeurs à sa campagne : il y a une semaine, à la fin du troisième quart pour les primaires républicaines, son bureau de campagne a annoncé avoir levé plus de 8 millions de dollars de fonds, avec plus de 100.000 (!) petits contributeurs...
Pour Ron Paul, 76 ans, avec 40 ans d’intégrité et d’honnêteté politique, il est difficile d’imaginer pour quelles raisons il commencerait aujourd’hui à trahir ses idées et ses promesse.
Faut-il rappeler que Ron Paul est le leader du combat contre la Réserve Fédérale, tout en étant le seul homme politique américain à avoir prédit en 2003 (!) la crise financière de ces trois dernières années. S’il y a quelqu’un qui peut mettre fin à la crise, c’est bien quelqu’un qui en connaît parfaitement les causes.