Laurent Ruquier frôle la subversion intégrale en invitant la vieille baderne soixante-huitarde, qui a visiblement perdu une roue : il voit en Nicolas Hulot le candidat idéal pour les présidentielles de 2017. Et pour quelle raison Nicolas Hulot ? Parce qu’il est le seul en qui il ne voit pas de posture idéologique majeure. Tiens, l’idéologie c’était bien pour dégommer le Général de Gaulle, mais c’est moins bien après, quand le libéralisme libertaire est au pouvoir. Seule conclusion possible : le faux écologiste continue à embrouiller le jeu politique et les malheureux Français qui sont encore sous le charme de l’agent européiste et atlantiste.
Cette branlette politico-politicienne ne présente aucun intérêt, mais l’intérêt de regarder ces trois minutes, c’est bien de voir que tout le monde médiatico-politique semble s’y intéresser. Les deux candidats qui pourront relever la France, selon Dany, sont Juppé et Hulot. Plus consensuel, tu meurs dans une émission politique lénifiante. On n’est pas sortis de l’auberge.
Cohn-Bendit fustige le système politique français qui n’arrive pas à trouver de consensus pour produire les réformes nécessaires. En langage populaire, ça donne : y en a marre de ces Français rétrogrades et fachos qui résistent à l’européisation et donc à la mondialisation de leur pays. Dany est là pour faire passer la pilule du Système, en capitalisant sur la sympathie que les Français éprouvent pour lui, le trouvant honnête, droit, direct, rentre-dedans. Preuve que le personnage est supérieurement habile, reconnaissons-lui ce talent. L’employé de l’oligarchie passe pour l’ami du peuple français !
L’agent américano-israélo-germano-français y va malgré tout de sa petite insulte aux électeurs français :
Mandaté par l’oligarchie au pouvoir en France, Dany a été sorti de l’oubli et du formol pour primo, lutter contre la gauche sociale et souverainiste (l’élimination de Chevènement sous Jospin), secundo, lutter contre la montée du Front national (sous Sarkozy-Hollande). Cependant, l’antifascisme d’hier a pris un coup dans l’aile : le CRS de 1968 qui frappait sauvagement les étudiants en colère s’est mué en policier qui défend les Français contre le terrorisme, un « flic » très applaudi lors des cérémonies post- attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015. Cela fait partie des petites contradictions du Système... sur lesquelles les journalistes et les hommes politiques ne s’éternisent pas.
L’interview entière de Cohn-Bendit, dont la fonction est de trouver une solution au « problème » Marine Le Pen, est ici :