La presse française « de référence » est bien obligée de confirmer la reprise de contrôle du quartier de Midane par l’armée. Des journalistes occidentaux ont été invités ce matin à visiter le quartier qui porte effectivement des traces de combats et semble déserté par l’essentiel de sa population.
D’autre part, l’OSDH – qui parle selon l’expression consacrée de « repli tactique » de l’ASL - reconnait lui même que l’armée est entrée hier dans le quartier plus ou moins tenu par les rebelles de Qaboun, et ce matin dans ceux de Jobar et de Kafar Soussé.
Les traditionnels manifestants du vendredi tentent de « donner le change » aux médias étrangers dans ces secteurs, mais ils ne devraient être encore moins nombreux que d’ordinaire, vu le contexte.
La traque des derniers groupes organisés se poursuit, et l’« offensive de libération de Damas » lancée dimanche soir par l’ASL prend mauvaise tournure…
La reporter de Russia Today, Maria Finoshina, a signalé vers 15 heures (heure française) une forte explosion, « la plus forte qu’elle ait entendue » depuis son arrivée dans la capitale syrienne. À suivre…
L’officine de désinformation pro-ASL et protégée du gouvernement anglais tente de relancer l’intérêt médiatique en parlant – autre expression usuelle – de « violents combats » à Alep : que ceux-ci se résument probablement à quelques échanges de tirs dans un ou deux coins de cette grande ville ne gêne évidemment pas l’OSDH qui veut à tout prix maintenir la pression médiatique, et faire croire que ce qui stagne et recule – le mouvement insurrectionnel – avance.
Dans le même esprit, l’OSDH donne pour la journée jeudi un chiffre record d’environ 300 victimes : elle dénombre avec son boulier truqué 98 soldats, 65 rebelles et 139 « civils » – dont une proportion important de combattants en « t-shirt & baskets ».
De la brièveté des « victoires » ASL
Sur un autre « front », le Figaro, citant des sources irakiennes, indiquait que ce vendredi les forces armées syriennes « tentaient » de reprendre les postes-frontière pris par les rebelles hier sur la frontière avec l’Irak.
Sur la frontière turque, une vidéo indiquait que les rebelles avaient pris un poste à Baba al-Hawa. La vidéo montre les inévitables barbus criant que dieu est grand, et arrachant les portraits de Hafez et Bachar al-Assad.
Selon un photographe de l’AFP, les ASL seraient environ 150 « lourdement armés » , et un certain nombre de camions de transports turcs ont été incendiés dans les combats. On imagine que l’armée syrienne ne va pas tarder à contrattaquer.
Le modus operandi semble le même à chaque fois : les rebelles « mettent le paquet » en effectifs et moyens contre un point isolé et médiatisent à outrance leur « victoire » : c’est le B-A BA de la guerre révolutionnaire. Mais, presque toujours, ils ne peuvent résister au retour offensif de l’armée. Reste qu’il faut que celle-ci fasse en sorte de stabiliser la situation,et d’empêcher de nouveaux raids ASL.
Alors que se déroulent aujourd’hui, à Damas et à Tartous, les obsèques des trois personnalités gouvernementales victime de l’attentat du 18 juillet, on a appris le décès d’Hicham Ikhtiar, chef de la Sécurité nationale et gravement blessé dans l’attentat. L’état du ministre de l’Intérieur Mohammad al-Chaar semble lui stationnaire. Hicham Ikhtiar avait 71 ans et était une figure du Parti Baas.