Ils sont prêts à tout faire exploser. Des salariés de l’usine GM&S, un sous-traitant de PSA et de Renault, affirment avoir piégé ce jeudi leur usine avec des bonbonnes de gaz, relate franceinfo.
Les salariés ont déjà détruit ce jeudi matin une presse, qu’ils ont découpée en deux au chalumeau, et vont écraser une autre machine-outil dans l’après-midi. Située à La Souterraine, dans la Creuse, l’usine est menacée de liquidation. L’objectif des salariés est d’exercer une pression sur les principaux clients du site.
« On ne voulait pas en arriver là, mais on ne nous laisse pas le choix : la moyenne d’âge est de 49 ans, qu’est-ce qu’on va faire ? On a des familles ! » déclare le délégué CGT Vincent Labrousse, qui se dit cependant « toujours ouvert à la discussion ». « Ce qu’on veut, ce sont des réunions sérieuses (...) On continue à livrer un certain nombre de productions, mais derrière, on occupe l’usine. Puisqu’il veulent nous liquider, on ne va pas laisser l’usine en l’état. C’est triste à dire, mais on en est là », explique-t-il.
#Social : les salariés de GM&S Industry vont détruire un outil par jour en attendant la reprise des négociations pour sauver leur usine. pic.twitter.com/cUbaosmTw6
— Thierry Matonnat (@TMatonnat) 11 mai 2017
Vincent Labrousse ajoute qu’il n’exclut pas de monter à Paris pour interpeller le président élu de la République, Emmanuel Macron. Il « ne peut pas dire qu’il n’est pas au courant, car nous avions eu des échanges avec son cabinet lorsqu’il était au gouvernement, et, plus récemment, nous lui avons remis un dossier en main propre », affirme l’intersyndicale.