Bonjour,
Je veux juste « confirmer » une information du quotidien L’Est républicain que vous aviez relayée dans votre site. Cela concernait un malheureux facteur qui s’était suicidé à Pontarlier.
Je suis moi-même postier. Je travaille en tant que guichetier (chargé de clientèle) et j’ai exercé la fonction de facteur autrefois. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point nous sommes devenus de la merde ! Il y a un esprit mercantile, il y a des pressions considérables sur les employés pour vendre tout et n’importe quoi aux clients. La Direction de la Poste a un mépris incroyable envers les facteurs et les guichetiers. On est des animaux pour eux. Il y a une lutte des classes : les cadres contre les subalternes. Si on n’atteint pas nos objectifs de vente on est très mal noté et c’est un moyen de pression redoutable. Si un fonctionnaire reçoit en trois années successives la note A (mauvais), il sera rétrogradé, perte d’indemnité, blocage de la mutation, etc. S’il reçoit la note D (très très mauvais), il risque un licenciement. Je ne peux pas vraiment en parler de manière exhaustive. Il faudrait contacter les syndicats.
Franchement, je déteste mon travail. J’y retourne chaque jour avec la sensation d’avoir un fusil dans le dos. Je sais qu’Alain Soral dira : « Il fait la pute pour le système. » Peut-être bien que je fais la pute pour la Poste, mais en tout cas ma hiérarchie me déteste car je dis tout haut ce que je pense et je le paie très cher. Personnellement, je pense que les vraies putes sont ceux qui veulent réussir en écrasant leurs collègues. Et je peux vous certifier que les ordures de ce genre sont légion chez-nous. La Poste a commis l’exploit de créer des tensions entres les agents. Beurk ! C’est invivable. J’ignore de quoi sera fait l’avenir car je ne suis pas commercial dans l’âme. J’aime rendre service aux gens (à l’ancienne).
Autre chose : on souffre beaucoup d’être en sous-effectif. On n’arrive pas à travailler normalement. On s’en prend plein la gueule. J’arrête là ma complainte. Je vais continuer a faire le tapin pour la Poste car j’ai des crédits à payer...
Ah, autre sujet : je suis allé dans mon ancien quartier à Paris (anciennement la rue de Flandre), aujourd’hui c’est l’avenue de Flandre. J’y suis retourné par nostalgie car j’y ai de bons souvenirs d’enfance. Une vision d’horreur pour moi : déjà il y a une surpopulation (vraiment trop de monde au quai de la Marne). Ensuite je suis allé du métro Riquet jusqu’à Stalingrad et j’ai failli avoir une crise cardiaque : putain, la vache ! Une très grande portion de l’avenue de Flandre est occupée par ces parasites de clandestins (faux réfugiés). Pauvre France ! No comment ! J’invite Vincent Lapierre à se rendre sur place pour constater les dégâts.
Bon, j’espère que ma longue bafouille n’a pas été trop chiante pour vous. Je sais que le fond et la forme ne sont pas très soignés. Le but pour moi c’était de passer le message.
L.