Bonjour M. Soral,
Je tenais à vous remercier de tout le travail que vous avez fait jusqu’à présent ainsi que de votre courage.
Merci également pour vos vidéos du mois (tant pour l’analyse de l’actualité que pour les conseils de lecture). Pour un simple gendarme de terrain que je suis sans aucun diplôme, cela rattrape un peu le retard d’un enseignement secondaire « dirigé » par notre système. Quant à l’actualité, cela me donne selon votre expression une « grille de lecture » sur l’orientation de notre pauvre monde.
Il m’est de plus en plus difficile à l’heure actuelle d’exercer mon métier. Cherchant depuis toujours comment fonctionne le monde, cherchant ce qui pouvait se cacher derrière la façade de nos institutions et des nos élites, car mon sentiment était que quelque chose clochait dans notre société. Je regrette d’observer mes compatriotes dans leur malheur, au fur et à mesure que j’ouvre mes yeux sur la réalité. Il m’est difficile de réprimer les petites gens (dont je fais partie), alors qu’il faudrait éduquer et reprendre notre société de A à Z.
De plus, cette vision de ce qui se trame m’isole, car il est difficile d’en parler, de le crier, et au final, qui veut le croire ? De plus, l’institution a en horreur les militaires qui s’écartent d’une direction donnée ! Il me fait plaisir de vous entendre dire que certains hommes dans les institutions résistent...
Au-delà du travail, même dans la vie privée je ne suis pas enclin à fonder une famille, ne pouvant voir un avenir pour des enfants... Trop de pessimisme sans doute.
Je rêve de nation, de patrie, je rêve de me sentir dans mon pays, mais également dans cette institution qu’est la Gendarmerie où tout est fait pour diviser les hommes... au-delà du chacun pour soi et de l’attente de la retraite comme une délivrance.
J’en appelle un peu à vous, si vous avez quelques minutes à perdre, pour me lire et me répondre. Je ne peux que vous encourager à continuer, il est vrai que vous êtes en première ligne face à plusieurs fronts...
Cordialement.