Dans un contexte régional tendu après un tir de missile balistique nord-coréen, le navire de guerre Mistral est arrivé dans une base navale au Japon afin de mener des exercices communs avec Washington, Tokyo et Londres.
Le porte-hélicoptère français Mistral a accosté dans la base navale américaine de Sasebo, au Japon, le 29 avril, avec deux hélicoptères britanniques à son bord, ont annoncé les autorités françaises.
Le navire de guerre doit mener les premiers exercices militaires communs de la France avec le Japon, les États-Unis et la Grande-Bretagne début mai, dans le Pacifique. Quelques 700 soldats doivent y prendre part.
L’arrivée du porte-hélicoptère français coïncide avec un essai de missile balistique réalisé par la Corée du Nord, et qui s’est soldé par un échec.
L’ambassadeur de France au Japon Thierry Dana a souligné que les deux événements n’étaient pas liés. Il a ajouté : « La coopération entre nos quatre nations pour faire respecter les lois, la paix et la stabilité dans la région démontrera notre disposition à nous occuper de la Corée du Nord ».
L’exercice est prévu du 3 au 22 mai dans les eaux proches du Japon, ainsi qu’à Guam et dans les îles Mariannes du nord, dans le Pacifique ouest, ont précisé les Forces d’autodéfense japonaises.
Le Mistral peut emporter 16 hélicoptères lourds ou 35 légers. Il peut aussi emmener entre deux et quatre bateaux de débarquement, jusque 59 véhicules terrestres et jusqu’à 900 soldats.
Après l’essai de Pyongyang, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal avait mis en garde : « En dépit de son échec, cet essai confirme la volonté du régime nord-coréen de se doter d’une capacité nucléaire opérationnelle et constitue une menace à la paix et à la sécurité internationales. Notre responsabilité collective est de réagir avec fermeté et détermination. »
Paris avait également appelée la Corée du Nord « à procéder au démantèlement complet, vérifiable et irréversible de ses programmes nucléaire et balistique » et à « s’abstenir, sans condition, de tout geste risquant d’accroître encore davantage la tension dans la péninsule coréenne et de porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales ».