L’image, dans un conflit, ça compte énormément, car ça permet de tenir l’opinion. Il y a désormais deux camps en France, les pro et les anti-Israël. Concrètement, le génocide des Palestiniens perpétré par l’armée israélienne a totalement détruit l’image positive d’Israël véhiculée et entretenue depuis cinquante ans par les médias, avec la télé et le cinéma aux avant-postes.

N’importe qui, quand il se fait traiter d’antisémite en plateau, peut aujourd’hui sortir un ta gueule, regarde ce qu’Israël fait à Gaza. Le joker a changé de mains. Ce n’est pas de l’antisionisme, assimilé à de l’antisémitisme comme l’espèrent les docteurs de la loi truquée, mais bien de l’anti-génocidisme, et ça, c’est imparable. Plus besoin, s’il le fallait, d’être antisem ou antision. C’est du passé, et les bombardements israéliens en ont fait table rase.

Ainsi, tous ceux qui ont été condamnés par la loi israéliste en France peuvent aujourd’hui sortir de cellule, cette invisibilité médiatique dont ils ont été frappés. Ils n’avaient plus le droit de s’exprimer, même quand ils disaient des choses justes. Ce sont les Justes d’aujourd’hui. Nous avons exhumé un sketch des années 30 écrit et joué par un Camerounais inconnu au bataillon d’Afrique. L’image est étonnamment nette.

Sur les réseaux, c’est le défouloir anti-israélien : les autorités ne peuvent plus rien faire, c’est Fukushima, un mur de lucidité et d’humour de quinze mètres de haut qui ravage tout.

Ici on raille la guerre préventive, le fameux concept israélien, là on se moque de Meyer Habib et du génocide. Le nouveau concept, c’est le génocide préventif :

Les trois sionards de Sword of Salomon (le fjord aux saumons d’élevage, d’après notre traducteur rabza) ont tenté de salir Rima avec cette photo, ou ce montage : ils se sont pris un effet Streisand. On a mis Rima allongée car ça prenait trop de place à la verticale. Vous n’avez qu’à porter cotre écran et le tourner d’un quart.

On parlait image : après cet autoportrait de la star de LFI, on est allés regarder qui les sionards mettaient en face, dans la balance. On a trouvé Martine Ghozlan et Caroline Yadan. Les personnes sensibles peuvent sauter les deux.

On le voit, à côté de la princesse des mille et une nuits, le camp des génocidaires aligne deux femmes certes plus mûres (il y a des amateurs), mais d’une douceur qui ne saute pas aux yeux. Génocidaire, c’est pas un boulot pour les femmes, normalement, mais celles-ci, on sent qu’elles veulent l’égalité. On serait les sionards, on reverrait le casting féminin, parce que là, y a pas photo. Regardez, notre pote Rudy – celui qui nous fait la grosse pub chaque année gratos –, qui est objectivement assez éloigné d’un Brad Pitt, a bien mis une gonzesse en avant sur ses vidéos. Et ça marche ! On veut dire que maintenant on peut regarder !

En réalité, les gens n’écoutent pas trop ce qui se dit, il y a trop de people qui parlent sur le Net : ils jugent plutôt sur des critères spontanés comme la douceur, la beauté, la générosité, des trucs comme ça. Par exemple, personne ne va voter pour Attal parce qu’il fait trop jeune ; personne ne va voter pour Édouard Philippe parce qu’il a une tête à pas lui faire confiance ; idem pour Brigitte, il y a trop de faux-semblants. Ce n’est plus une question de programme, de rationalité : ça devient humain, viscéral.