Les statistiques du chômage ont été mauvaises pour le mois de mai. Pour les lecteurs de ce Carnet, ceci n’est pas véritablement une nouvelle. Cela fait bientôt deux ans que j’explique, arguments à l’appui, pourquoi la politique économique mise en œuvre par le gouvernement est incapable de produire une « inversion » de la courbe.
La croissance va rester toujours très faible. L’INSEE prévoit pour 2014 environ 0,7 %. Compte tenu du ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, il n’est malheureusement pas impossible que l’on s’aperçoive à la fin de l’année que le chiffre réel est probablement plus proche de 0,5 %. De toute manière, de tels chiffres sont incapables d’arrêter la marée noire du chômage (il faudrait pour cela une croissance d’au moins 1,3 %) et ils vont mécaniquement provoquer une hausse du déficit public. Le gouvernement avait révisé son objectif à 3,8 % du PIB. Compte tenu du manque à gagner du fait d’une croissance plus faible que prévu, le chiffre réel sera probablement compris entre 4,0 % et 4,2 %. Cela signifie que la population française, qui continue de croître à un rythme soutenu, va quant à elle continuer de s’appauvrir.