Neuf personnes armées de haches et de couteaux ont été tuées en attaquant un commissariat de police du Xinjiang, province chinoise en proie à des troubles, où deux policiers ont aussi trouvé la mort, a annoncé dimanche l’agence de presse Chine nouvelle.
L’incident s’est produit samedi à Serikbuya, localité du comté de Bachu, dans la préfecture de Kashgar.
Les assaillants ont tué deux agents auxiliaires de police et blessé deux policiers avant d’être abattus, a affirmé la police citée par Chine nouvelle.
Mais selon un porte-parole du Congrès mondial ouïghour, une organisation de défense des Ouïghours basée à Munich (Allemagne), les personnes présentées comme des assaillants armées étaient des manifestants, dont plusieurs dizaines ont été arrêtées.
"J’appelle une nouvelle fois la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour empêcher le gouvernement chinois d’ouvrir le feu sur les manifestants ouïghours et les priver de leurs droits", a déclaré Dilxat Raxit.
Situé aux confins occidentaux de la Chine, le Xinjiang, région où la principale ethnie est celle des Ouïghours, des musulmans turcophones, est sporadiquement secoué par des violences dont les autorités imputent généralement la responsabilité à des terroristes et à des séparatistes.
Pour les organisations ouïghoures, ces affirmations ne sont pour les autorités qu’une façon de tenter de justifier un nouveau tour de vis dans la répression dont ils se disent victimes.
Le Xinjiang a ainsi été le théâtre de violents affrontements ayant fait des dizaines de morts, en avril, juin et août 2013.
Le 30 octobre, un attentat place Tiananmen à Pékin a été, selon la police, le fait de trois Ouïghours qui ont précipité leur voiture chargée de bidons d’essence contre l’entrée de la Cité interdite. Cette attaque avait fait deux morts, en plus des trois occupants du véhicule, et 40 blessés.
Selon Dilxat Rexit, plus de cinquante personnes ont été arrêtées dans cette Région autonome chinoise au cours d’opérations policières début novembre.
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