Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé samedi à Tripoli que son pays n’acceptait "la tutelle de personne", en réponse aux avertissements de Washington après l’annonce de la construction prochaine de la première centrale nucléaire au Venezuela.
À l’issue d’une cérémonie à l’Académie des études supérieures de Tripoli, où il s’est vu remettre un doctorat honoris causa en économie humaine, M. Chavez a affirmé que l’accord signé le 15 octobre avec Moscou sur la construction de la première centrale nucléaire au Venezuela, était "un choix souverain".
"Le Venezuela ne craint pas l’impéralisme" américain, a-t-il ajouté.
Le président américain Barack Obama avait estimé mardi que Caracas avait des droits dans le domaine de l’énergie atomique, mais aussi des "obligations", parmi lesquelles celle de ne pas utiliser cette technologie pour produire des armes.
A Damas, M. Chavez avait déclaré jeudi que "le président Obama (avait) commencé la guerre en semant le doute par ses propos".
"Il a demandé que l’on n’utilise pas la centrale pour fabriquer des armes nucléaires". "Bien sûr, nous allons nous y conformer, mais Obama a semé le doute", avait-il ajouté.
M. Chavez est arrivé vendredi soir à Tripoli où il a rencontré le numéro un libyen Mouammar Kadhafi dans sa résidence de Bab al-Azizia.
Selon l’agence libyenne officielle, l’entretien a porté notamment sur les moyens de "renforcer la complémentarité" entre l’Amérique latine et l’Afrique.
Outre la Syrie et la Libye, la tournée du président vénézuélien l’a précédemment mené en Russie, au Bélarus, en Ukraine et en Iran.