"Le libéralisme coïncide avec l’émergence de psychopathologies telle que la dépression." Quelqu’un, au courant de ce lien spécifique entre libéralisme et apparition de la dépression, peut-il développer ce propos ? S’il vous plait, merci.
Ensuite. Je pense qu’il est tout à fait correct de dire qu’un des fondements du libéralisme tient en ce constat qu’est la quête de l’intérêt propre des individus. Admettons donc que le libéralisme mène à un certains égocentrismes dans le sens où la maxime des actions entreprises tendent absolument vers l’intérêt propre. Mais de là à dire que de ce fait la notion de sacrifice devient absurde dès lors que l’on considère la quête de son intérêt propre comme un fait avéré est tout simplement faux. Puisque que "l’intérêt" ne se réduit pas à la stricte définition d’appât du gain ! L’intérêt constitue de manière général tout ce qu’un individu considèrera comme suscitant son contentement, ou plus grossièrement, tout ce qui lui apportera du bien, du bonheur (la fuite du malheur en étant une dérivée). Or cette définition de ce qui apporte du bien et du bonheur est propre à chaque individu.
Ainsi, le sacrifice d’un individu pour un autre prend tout son sens via le prisme du libéralisme (c’est à dire la quête de l’intérêt propre) puisque le sacrifice aura été entreprit dans l’optique de son bien propre via la sauvegarde de l’individu pour lequel le sacrifice aura été accompli, ou réciproquement pour la fuite du malheur qu’aurait engendré l’absence de ce sacrifice, c’est à dire toujours pour son intérêt propre.
Pour faire court, il est certainement vrai de dire que le libéralisme comme philosophie politique est égocentrique en terme de maximes et de valeurs, mais il est totalement faux de dire qu’une action à priori excentrique est nécessairement proscrite sous ce même prisme philosophique.
Il n’y a donc aucune contradiction nécessaire entre les valeurs libérales et les valeurs religieuses. La seule distinction nécessaire ne réside pas dans les valeurs elles même, mais dans leurs origines. Or si les origines (admises ainsi) des valeurs religieuses sont en effet irrationnelles, les valeurs elles même peuvent parfaitement, et c’est d’ailleurs le cas, être rationnelles au vu de leurs applications dans la société. Une valeur religieuse peut donc être similaire à une valeur libérale, la distinction ne résidant que dans leurs origines respectives ce qui ne constitue pas une contradiction nécessaire en soi.
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